[S]achant que s'il n'est pas lui-même discipliné il ne disciplinera pas autrui, le héros pour l'éveil qui a engendré l'aspiration s'appliquera à la pratique du don et des autres [perfections].
bodhisattva
Extraits étiquetés avec : bodhisattva
Discipline
page(s) 23Héros pour l’éveil
[A]nimés par la grande compassion, les héros pour l'éveil ne se préoccupent pas d'eux-mêmes et s'appliquent exclusivement à être profitables aux autres[.]
page(s) 15Le but illuminé
Le but illuminé nous engage tout d'abord à nous sentir concerné par les souffrances des autres, et ensuite, dans un second stade, à vouloir intensément atteindre l'illumination pour le bien des autres, c'est-à-dire pour les guider vers la libération.
page(s) 31-32La source de la compassion est toute proche
Loin d'être une pitié légèrement condescendante ou teintée de sentimentalité, la compassion est ce qui se déploie à partir d'une ouverture primordiale, où s'abolit la distinction entre « moi » et « l'autre ». L'acte compatissant n'est pas le fruit d'une décision volontaire ni d'un « ressenti » subjectif : il est dicté par la situation.
Le bodhisattva est tellement en phase avec le réel qu'il est capable d'agir ni pour lui ni pour autrui, mais à partir de l'environnement : il est celui qui sait se mettre à l'écoute de la situation, et y répondre pleinement.
L'action compatissante, telle que l'incarne le bodhisattva, est délestée des attentes, de l'espoir de recevoir quelque chose en retour : elle est don pur, désintéressé. Cette gratuité est si éloignée de notre façon habituelle d'agir que le risque est d'en faire un idéal inatteignable. Pourtant, loin d'être un absolu hors de notre portée, la source de la compassion est toute proche, et d'une grande simplicité. Il suffit de nous tourner vers notre propre cœur. Qu'y découvre-t-on ? Un « point sensible », au point d'être douloureux. (Faustine Ferhmin)
page(s) 58Prééminence de la compassion dans le Mahāyāna
Le Mahāyāna repose sur le principe qu'on ne se préoccupe pas seulement de soi-même, mais que l'on considère l'autre comme plus important que soi. On met donc un accent particulier sur l'amour et sur la compassion. Ainsi, au début de toute pratique, on pense qu'on s'y engage afin de devenir capable de libérer tous les êtres de la souffrance et de pouvoir tous les établir dans un bonheur définitif. De la même manière, à la fin d'une pratique, on dédie toute la force positive qui en découle au bien de tous les êtres, afin qu'ils deviennent libres des souffrances, du karma et des émotions conflictuelles et qu'ils obtiennent ultimement l'état de bouddha.
page(s) 27Comment le bodhisattva s’y prend-il ?
Étudiant : Comment le bodhisattva s’y prend-il pour sauver les êtres sensibles ?
Chögyam Trungpa Rinpoché : En s'étant entraîné lui-même. Lorsque vous apprenez à vous prendre en main, vous êtes un exemple pour les autres.
page(s) 47Le chevalier qui s'éveille
Le mot bodhisattva est synonyme de guerrier qui s'éveille, qui cultive la vaillance et la compassion.
page(s) 67 (7 - Ramener sur la voie tout ce qu'on rencontre)Vers l'autre
L'intelligence est la force, solitaire, d'extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi – vers l'autre là-bas, comme nous égaré dans le noir.
page(s) 28Pourquoi je pratique ?
Chacun devrait réfléchir sur le sens de son engagement dans la Voie : « Pourquoi je pratique ? Pour devenir plus fort, plus sage, plus concentré ? Ou bien par amour pour tous les êtres. Qu'est ce qui vient en premier ? »
page(s) 12Se libérer pour aider les autres à se libérer
[P]lus on devient libre soi-même de ses émotions douloureuses et de ses peurs, plus on est disponible pour accueillir celles des autres et tenter de secourir ceux-ci dans toute la mesure de nos possibilités et la non-mesure de notre amour.
page(s) 31Pour qui agissons-nous ?
Nous devons examiner avec soin la motivation qui sous-tend chacun de nos actes. Est-ce que nous agissons ainsi pour nous-mêmes ou pour les autres ?
page(s) 50Vertu de l'engagement au service des autres
[L]orsqu'on s'engage au service des autres, on reçoit en retour mille fois plus sous forme d'occasion d'étudier et de progresser.
page(s) 46L'énergie qui permet d'aider les êtres
Il suffit de reconnaître la vacuité pour que la notion d'ego s'évanouisse sans laisser de traces et que jaillisse spontanément l'énergie qui permet d'aider les êtres.
page(s) 65