enfance

Extraits étiquetés avec : enfance

  • Un petit enfant qui dort

    [L]’image d'un petit enfant qui dort est l'une des images universelles de la douceur, comme si alors l'aura d'innocence et l'infini même du corps, de la peau, la confiance et l'abandon total dont fait preuve ce corps nous renvoyaient à cet abandon premier d'où nous venons.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 134
  • Choisir consciemment la vie

    On ne se remet pas de son enfance sans choisir une seconde fois, consciemment, la vie. Naître ne suffit pas. Les joies, les attentes, les ennuis de l'enfance sont des événements qui nous rassemblent dans une intensité qui va donner le « la » à toute une existence. En ce sens toute l'enfance est « traumatique » non dans un sens dramatique, mais du fait d'atteindre en nous des territoires psychiques d'abord par la perception et la sensibilité. Et qu'être entièrement là, sans reste, est rare et devient plus rare au cours de la vie, au fur et à mesure que notre moi dispersé, fragmenté, prend la relève, que l'absence à nous-même devient la règle.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 133
  • La douceur, une éthique redoutable

    [L]a douceur a fait pacte avec la vérité ; elle est une éthique redoutable. Elle ne peut se trahir, sauf à être falsifiée. La menace de mort même ne peut la contrer. La douceur est politique. Elle ne plie pas, n'accorde aucun délai, aucune excuse. Elle est un verbe : on fait acte de douceur. Elle s'accorde au présent et inquiète toutes les possibilités de l'humain. De l'animalité, elle garde l'instinct, de l'enfance l'énigme, de la prière l'apaisement, de la nature, l'imprévisibilité, de la lumière, la lumière.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 69
  • Paradoxale sauvagerie de la douceur

    De l’animalité, la douceur garde le secret. Une fondamentale et paradoxale sauvagerie, aussi étrangère à toute forme d'apprivoisement que l'enfance. Ne relevant pas de la seule condition humaine, elle en trace les limites. Si proche de l'animalité qu'elle s'y confond parfois, la douceur s'éprouve au point de rendre possible l'hypothèse d'un instinct qui lui serait propre. Elle serait le trait d'une « pulsion de douceur » première, de protection, de compassion – de bonté même. Un instinct au plus près de l'être, qui ne serait pas seulement affecté à la conservation de soi, mais à la relation.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 23
  • L'enfance détient l'énigme de la douceur

    Si l'amour et la joie ont des affinités essentielles avec la douceur, est-ce parce que l'enfance en détient l'énigme ? Car la douceur a, avec l'enfance, une communauté de nature mais aussi de puissance. Elle en est la doublure secrète, là où l'imaginaire rejoint le réel dans un espace qui inclut son propre secret, nous faisant éprouver une stupeur dont on ne revient jamais entièrement.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 14
  • La souffrance familiale, voie du sacré

    La voie d'accès au sacré la plus fréquente est notre propre souffrance et notre insatisfaction. D'innombrables démarches spirituelles ont commencé par la rencontre des difficultés de la vie. Chez les maîtres occidentaux, la souffrance vécue dans leur famille pendant l'enfance est un point de départ assez commun : parents alcooliques ou violents, grave maladie, perte d'un proche, froideur distante des parents, conflits entre les membres d'une famille, toutes ces choses reviennent fréquemment dans leurs témoignages.

    Couverture de Après l’extase la lessive
    page(s) 32
  • Laisser passer les idées, aussi farfelues soient-elles

    [Q]uelles que soient les idées qui me passent par la tête, aussi farfelues soient-elles, il n'y a aucun problème. Si j'ai envie d'étrangler ma belle-mère avec son soutien-gorge, je laisse passer. Cette idée ne s'attarde pas en moi. Je la laisse quitter mon esprit avec bienveillance, sans la condamner. Car cela aussi serait la retenir, la fixer. Le bouddhisme tibétain suggère de regarder nos pensées comme s'il s'agissait de nos enfants que nous contemplons, que nous surveillons paisiblement.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 113
  • Pourquoi ne sommes-nous pas tout le temps amoureux ?

    Être amoureux est notre état naturel. La question que nous devrions nous poser est : pourquoi ne sommes-nous pas tout le temps amoureux ? Qu'est-ce qui nous tient éloignés de cet héritage ô combien précieux ? Comment le revendiquer comme notre dû et retrouver la sagesse intrinsèque et la spontanéité que nous possédions étant enfants, quand chaque instant était plein de fraîcheur, d'excitation et de promesses d'aventures ?

    Couverture de Le zen et l'art de tomber amoureux
    page(s) 12
  • Vivre le mal-être à fond

    Je pense que la souffrance, la tristesse ont leur place en nous. Elles durent peut-être précisément parce que l'on n'ose pas les vivre à fond. Ce qui me frappe en observant les enfants, c'est que lorsqu'ils pleurent, ils pleurent à fond, et leur tristesse s'en va. Peut-être qu'il y a des blessures d'enfance qui n'ont pas pu être vécues à fond, et qui pour cette raison demeurent.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 17
  • Les trois fonctions de la pleine présence

    La première fonction de la pleine conscience est de reconnaître, et non de combattre. […]

    Quand nous avons reconnu notre enfant intérieur, la deuxième fonction de la pleine conscience est de l'entourer de toute notre tendresse. […]

    Après avoir reconnu et enveloppé avec grande douceur et tendresse l'enfant, la troisième fonction de la pleine conscience sera de soulager nos émotions difficiles.

    Couverture de Prendre soin de l’enfant intérieur
    page(s) 23
  • Libérer aussi ceux qui nous ont blessé

    Avec la pratique, nous découvrons que cet enfant blessé n'est pas seulement nous, il peut représenter plusieurs générations. Notre mère a probablement souffert tout au long de sa vie. Notre père peut avoir souffert lui aussi. Peut-être nos parents n'étaient-ils pas capables de prendre soin de leur propre enfant intérieur ? Quand nous accueillons avec bienveillance notre enfant intérieur, nous accueillons donc aussi ceux des générations qui nous ont précédés. Cette pratique n'est pas une pratique pour nous seuls, mais pour d'innombrables générations d'ancêtres et de descendants.

    Ne sachant pas comment prendre soin de leur enfant blessé, nos ancêtres nous l'ont transmis. Notre pratique a pour but d'interrompre ce cycle d'ignorance. Si nous parvenons à guérir notre enfant intérieur, nous pourrons non seulement nous libérer nous-mêmes, mais nous libérerons aussi ceux qui nous ont blessé ou qui ont abusé de nous. Car ceux qui ont abusé de nous ont certainement été victimes d'abus auparavant.

    Couverture de Prendre soin de l’enfant intérieur
    page(s) 12-13
  • L'enfant blessé est toujours là

    En chacun de nous se trouve un enfant qui souffre. Nous avons tous connu des périodes difficiles et beaucoup d'entre nous ont été fortement perturbés durant l'enfance. Et pour nous protéger de toute cette souffrance, la seule solution que nous ayons trouvée a été d'oublier ces épisodes douloureux. Chaque fois que la douleur se réveille, cette sensation nous est si insupportable que nous refoulons nos sentiments et nos souvenirs au plus profond de notre inconscient. À tel point que nous pouvons passer des années et des années à négliger cet enfant blessé.

    Pourtant, ce n'est pas parce que nous l'ignorons que l'enfant n'est pas là. L'enfant blessé est toujours là, et il essaie d'attirer notre attention. Il se manifeste comme il peut : « Je suis là. Je suis là. Tu ne peux pas m'ignorer. Tu ne peux pas me fuir. » Désireux d'atténuer notre peine, nous refusons de l'entendre, et nous nous en tenons aussi éloignés que possible. En vain, car cette fuite ne met pas fin à notre souffrance ; bien au contraire, elle ne fait que la prolonger.

    L'enfant blessé a besoin de soins et d'amour mais nous les lui refusons.

    Couverture de Prendre soin de l’enfant intérieur
    page(s) 9-10
  • Lorsque notre esprit s'éloigne du présent

    Plus notre esprit s'éloigne du présent, plus nous nous mettons à fonctionner sur un mode émotionnel limité. Un faible niveau d'énergie représente un rétrécissement de la conscience, et nous nous sentons diminué et isolé. Nous devenons dogmatique, inflexible et craintif. Alors, nous nous transformons en victime de la peur, de la colère, de la méfiance, du besoin et autres émotions potentiellement destructrices. Moins disponibles, les prodigieuses profondeurs de notre conscience élargie peuvent même devenir menaçantes. Notre aptitude innée à la joie de vivre disparaît. Au lieu de nous sentir relié à nous-même et d'accueillir la vie avec la totalité de notre être, nous vivons de plus en plus dans un soi factice et rigide, composé pour nous protéger de ce que nous ne voulons pas ressentir.

    Dans cet état d'esprit, à la fois protecteur et limité, nous devenons un spectateur, le plus critique, et croyons que nous sommes — et que le monde est — ce que nous en pensons. Lorsque nous agissons sur ce mode d'évitement, penser sur nous, les autres et le reste du monde devient notre passe-temps favori, parce que nous ne savons pas ressentir notre profondeur dans l'« instant-Présent », ni goûter la vie directement. À terme, notre esprit finit par adopter une conduite addictive, vivant de plus en plus dissocié de l'immédiateté de notre être. C'est la raison fondamentale pour laquelle nous sommes si insatisfait de nous-même et manquons d'empathie envers les autres.

    Le premier enseignant de l'esprit non éveillé est la peur. Enfant, nous vivons en permanence dans le présent, transparent à l'amour, mais aussi vulnérable à tous les traumatismes. Pour survivre émotionnellement, nous apprenons à projeter notre esprit loin de toute sensation bouleversante, comme la solitude ou la honte. Nous soustrayons notre conscience au présent, là où les émotions sont potentiellement les plus vivantes et les plus intenses. Progressivement, nous nous conditionnons à éviter le présent, et de ce fait, notre intimité avec nous-même et la vie s'amenuise.

    Couverture de Le mandala de l’Être
    page(s) 14