pensée

Extraits étiquetés avec : pensée

  • Observer sans juger

    La première méthode, ne plus lutter, est résumée dans les consignes de śamatha-vipassanā. Quand nous nous asseyons en méditation, quoi qu'il se présente à notre esprit, nous le regardons en face, l'appelons « penser » et revenons à la simplicité et au caractère immédiat de la respiration. Encore et toujours, nous revenons à la conscience éveillée d'origine, dénuée de concepts. La pratique de la méditation est la manière dont nous cessons de lutter contre nous-mêmes, contre les circonstances, les émotions ou les sautes d’humeur. Cette instruction de base est l'outil dont nous pouvons nous servir pour apprendre à pratiquer et à mener notre vie. Quoi qu'il advienne, nous pouvons l'observer sans porter de jugement.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 166-167 (19 - Trois méthodes pour travailler avec le chaos)
  • Opinions versus intelligence clairvoyante

    La clé c'est de bien voir la différence entre les opinions et l'intelligence clairvoyante. L'intelligence, c'est de voir les pensées en tant que « penser », sans qualifier celles-ci de bonnes ou de mauvaises.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 154 (17 - Opinions)
  • Voir ce que nous faisons et qui nous sommes

    [A]près un certain temps de cette pratique où nous demeurons seuls avec nous-mêmes, sans rien faire d'autre que d'être attentifs à notre expiration en observant nos pensées, notre esprit devient plus calme. C'est pourquoi nous commençons à remarquer davantage chaque chose. Que nous nous en apercevions ou pas, c'est bien ce que nous faisons. Dans la méditation, nous permettons à l'espace de se déployer et nous commençons à percevoir les choses avec une netteté et un éclat croissants. Nous observons que nous pondons des pensées en série et qu'il y a aussi des pauses dans tout ce bavardage. Nous remarquons aussi nos réactions à ce qui arrive. Puis, nous nous trouvons branchés sur nos schémas habituels et voyons ce que nous faisons, qui nous sommes et comment nous maintenons notre image avec des opinions et des idées sur tout.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 152 (17 - Opinions)
  • Toucher une bulle avec une plume

    [Dans la méditation o]n nous encourage à ne rien juger de ce qui surgit dans notre esprit. Qui plus est, on nous recommande de ne pas nous accrocher à ce qui s'y produit. Ce que d'habitude nous appelons bon ou mauvais, nous nous contentons de le reconnaître comme du « penser », sans tout le cinéma habituel qui accompagne le bon ou le mauvais. On nous enseigne à laisser les pensées aller et venir comme si on touchait une bulle avec une plume. Cette discipline simple nous prépare à cesser le combat et à découvrir un état frais et sans préjugé.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 83 (9 - Six sortes de solitude)
  • Voir la nature véritable des pensées

    En tout cas, l'important n'est pas d'essayer de nous libérer de nos pensées mais plutôt de voir leur nature véritable.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 43 (4 - Se détendre tel quel)
  • Approche expérimentale de la vérité

    [L]es enseignements ésotériques ou initiatiques sont fondés sur la recherche de la vérité ou de la réalité, sur la vérification, la confirmation, en utilisant non pas l'appareillage de plus en plus élaboré que nous avons mis au point mais le perfectionnement des instruments que la nature a mis à notre disposition : notre sensation, nos émotions, notre pensée et même notre énergie sexuelle. Et ce perfectionnement peut être poussé, avec l'entraînement, jusqu'à un niveau que l'homme moderne ne soupçonne même pas et, plus encore, qu'il nie lorsqu'on lui en parle.

    Couverture de Un grain de sagesse
    page(s) 24
  • Le mental en embuscade

    [P]our employer un mot en vogue, [la] possibilité d'accéder à une vérité vécue est presque toujours récupérée par l'ancienne façon de voir, ce que le christianisme appelle « le vieil homme », ce que les traductions des textes hindous ou bouddhistes appellent « le mental », un fonctionnement vicié de la pensée et de l'émotion.

    Il vous est donc demandé une réelle vigilance à cet égard.

    Couverture de Un grain de sagesse
    page(s) 20
  • Deux grandes catégories d’émotions

    [D]eux grandes catégories d’émotions :

    • Les émotions primaires ou fondamentales présentes dès la naissance, avant toute mentalisation. […] Ce sont la peur, la tristesse, la colère, la joie, le dégoût, la surprise. Elles ont chacune leur tonalité particulière, incluant un ressenti spécifique et un schéma de réaction.

    • Les émotions secondaires qui apparaissent dans le cadre des relations avec autrui et où la pensée intervient sous la forme d'un jugement ou d'une comparaison. Ce sont la honte, la peur du jugement d'autrui et du rejet, le dégoût de soi. Dans cette catégorie, j'inclus également des sentiments tels que la culpabilité, l'envie, l'humiliation, la jalousie, la haine qui présentent des caractéristiques communes avec les émotions secondaires : la relation avec autrui, la pensée et le jugement y jouent un rôle central.

    Couverture de Souffrir ou aimer
    page(s) 26-27
  • Une loi générale de la vie psychique

    Il faut déjà admettre une loi générale de la vie psychique : dès qu'une émotion apparaît, elle modifie à l'instant même l'enchaînement de tes pensées et leur tonalité.

    Couverture de Une vie en confiance
    page(s) 35
  • Anticiper une souffrance qui n'existe pas encore

    La dimension négative de la peur psychologique intervient dès que nous anticipons une souffrance qui n'existe pas encore et dont nous refusons l'éventualité. Tout notre esprit et, avec lui, notre corps, se crispe, en espérant nous y soustraire. Et, paradoxe, notre pensée agite avec insistance l'image de ce péril tout en rejetant désespérément qu'il puisse se produire.

    Couverture de Une vie en confiance
    page(s) 23
  • Un paradis dont la porte est ouverte

    Toutes nos pensées reviennent à chercher la clé d'un paradis dont la porte est ouverte.

    Couverture de Les ruines du ciel
    page(s) 53
  • L'amour et la pensée

    La pensée n'est pas coupée de l'expérience, de la tendresse et de l'amour ! Martin Heidegger fait remarquer qu'en allemand le mot denken, « penser », est étymologiquement proche de danken, « remercier ». Ce rapprochement, opéré par la langue même, témoigne qu'il existe un espace commun à l'amour et à la pensée. […]

    [L]'amour voit bien plus loin et sait bien mieux que tout raisonnement. Il est une forme de pensée éminente, spontanée et juste.

    Couverture de Et si de l’amour on ne savait rien ?
    page(s) 16
  • La pensée empêche de se projeter dans l'inconnu

    Le savoir est important mais ce savoir – qui est le connu – empêche l'esprit d'aller au-delà du présent et du passé. La pensée ne peut fonctionner que dans le champ du connu car, même si elle croit se projeter dans l'inconnu, elle le fait suivant son conditionnement, sa connaissance du connu. Et l'on observe ce phénomène partout dans le monde – l'idéal, l'avenir, ce qui devrait être, ce qui est tenu d'arriver selon le passé, le conditionnement, l'éducation, le milieu. Et la pensée est également à l'origine de notre comportement, de la vulgarité, de la grossièreté, de la brutalité, de la violence dans les relations, etc.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 53
  • Que faire des pensées

    Vous êtes submergé de pensées ? Soit. Je ne vais pas m'obliger à faire le vide dans ma tête – je serais certain d'arriver au résultat inverse et me retrouver avec un déluge incontrôlable de pensées. Je vais rentrer en rapport avec ce qui se passe, prendre ces pensées comme elles viennent. Je ne vais pas les disséquer, je ne vais pas non plus leur déclarer la guerre ni les obliger à s'en aller. Je vais considérer que toutes mes pensées, toutes mes perceptions, y compris sensorielles, participent de la méditation. Au fond, je ne vais rien faire. Je vais être.

    Couverture de Foutez-vous la paix !
    page(s) 20-21
  • Le domaine supérieur

    Le domaine supérieur ou informel (arūpa) est celui où la conscience contemplative, plongée dans les enstases du monde sans forme, s'affranchit de toutes les limites conceptuelles et formelles encore présentes dans le royaume de la forme pure. Elle s'absorbe alors uniquement dans l'infinité de l'espace, puis de la pensée, puis du rien, enfin de l'au-delà de tout reliquat positif ou négatif. Cette vastitude infinie est encore cependant considérée comme une condition de renaissance possible, en raison de l'attrait, si subtil soit-il, que la conscience peut éprouver pour cet état si elle n'est pas entièrement purgée de ses facteurs d'attachement. Ce domaine où l'esprit transcende toute limite individuelle n'est donc pas encore celui de la libération ultime.

    Couverture de [corps - âme - esprit] par un bouddhiste
    page(s) 16
  • L'étude, une authentique pratique

    La difficulté pour entendre un enseignement bouddhiste réside, dans nos propres préconceptions sur ce que signifie étudier. Pour nous, la pensée reste trop souvent un exercice intellectuel, théorique et scolaire. Nous ne voyons pas qu'elle peut être une authentique pratique, une aventure nous ouvrant au monde d'une manière inattendue et vivante. L'étude n'est pas, dans une perspective spirituelle, érudition mais connaissance – où l'on est un avec ce que l'on prend en vue.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 349
  • Nécessité du questionnement

    Trop souvent, tout effort fait pour dépasser un ensemble de conventions stériles et vagues est pris pour un intellectualisme contraire à la pratique de la méditation. C'est une catastrophe. Sans un effort sérieux pour questionner ses propres idées reçues, ses conceptions, elles nous mènent par le bout du nez. La dénonciation de la réflexion fait le lit de tous les totalitarismes, celui de notre propre ego, comme celui des États qui ont ravagé le XXème siècle. Il est temps de devenir responsable.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 347-348
  • La non-pensée ne dispense pas de l'étude

    Nombre de bouddhistes confondent […] l'ouverture de la non-pensée avec l'absence de toute réflexion. Au nom d'une critique du « mental », ils ont mis la pensée en sommeil et oublié que l'étude est, en son sens véritable, pratique.

    L'appel à dépasser un rapport mental et volontariste, « conceptuel », à toute chose n'a rien à voir avec un abandon de l'activité de la pensée.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 347
  • La force intérieure : méditation de la montagne

    Des tempêtes peuvent souffler à votre esprit, des pensées, des émotions, des inquiétudes douloureuses peuvent balayer votre conscience. Mais vous aussi vous pouvez rester là posé, centré, à respirer quoiqu'il advienne. Les nuages passeront et le ciel bleu reviendra, sur la montagne comme dans votre esprit.

    Couverture de Trois minutes à méditer
    page(s) Chronique n°13
  • Le corps

    Souvent nous faisons un mauvais usage de notre corps. Nous nous en servons comme d'un outil qui doit nous obéir. Nous ne faisons attention à lui que lorsqu'il nous fait souffrir ou qu'il nous donne du plaisir. Puis nous le négligeons. Et nous privilégions encore et toujours la pensée sur les ressentis. En méditation, on apprend à utiliser son corps de manière plus respectueuse et intelligente, en commençant par se mettre à son écoute régulièrement.

    Couverture de Trois minutes à méditer
    page(s) Chronique n°8