peur

Extraits étiquetés avec : peur

  • La peur psychologique amplifie le danger

    La peur psychologique […] se déclenche à l'idée d'un danger qu'elle projette, ou alors elle amplifie considérablement une peur animale. Par exemple, mon conjoint menace de me quitter – c'est réel, mais comme je porte une peur de l'abandon, je vais être submergé par une émotion disproportionnée, incontrôlable, et enclin à faire n'importe quoi, comme une tentative de suicide. Ou encore, je découvre une grosse araignée qui grimpe sur mon bras et je fais un bond pour la rejeter en criant, c'est adapté, mais si je dois passer des heures à déplacer les meubles et à retourner la pièce en cherchant une hypothétique araignée dissimulée, cela ne l'est plus.

    Couverture de Une vie en confiance
    page(s) 21
  • La peur psychologique

    [Le manque de confiance] traduit la présence d'une peur sous-jacente, non celle, animale, qui nous fait réagir à un danger physique réel et immédiat, mais celle, psychologique, tapie au fond de nous, qui mine sournoisement notre existence. Cette peur-là fonctionne comme un radar, à la recherche constante de tout indice qui la conforterait.

    Couverture de Une vie en confiance
    page(s) 11
  • La folie de durer

    Dans la perspective orientale, notre culture occidentale semble résulter de la peur de la mort. Celle-ci enferme l'homme dans sa folie de « durer », soit par la volonté d'assurer son existence spatio-temporelle, soit – et c'est encore plus dangereux – en cédant au désir de survivre dans un espace intemporel grâce à des réalisations intellectuelles qui lui masquent la véritable nature de la vie.

    Couverture de Le Japon et la culture du silence
    page(s) 18
  • Ne pas avoir peur de qui l'on est

    Le secret de l'art du guerrier – et le principe même de la vision Shambhala – est de ne pas avoir peur de qui l'on est. Voilà en dernière analyse la définition de la vaillance : ne pas avoir peur de soi. La vision Shambhala nous enseigne que devant les graves problèmes du monde nous pouvons être héroïques et bienveillants à la fois. Cette vision est le contraire de l'égoïsme. Quand nous avons peur de nous-mêmes et que le monde nous paraît menaçant, nous devenons extrêmement égoïstes. Nous tâchons alors de bâtir notre petit nid bien à nous, notre propre cocon, afin d'y vivre seul et en sécurité.

    Couverture de Shambhala
    page(s) 30
  • La croyance pour se sécuriser

    [L]a sécurité totale existe-t-elle ? Alors, sentant l'incertitude que suscite l'insécurité, le cerveau se met à conclure que la sécurité existe. Il tire une conclusion, laquelle devient sa sécurité. […]

    J'ai peur. Et cette peur m'incite à placer mon énergie dans une croyance, une conclusion qui devient ma sécurité.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 44
  • La solitude n’est pas l’isolement

    Je suis isolé lorsque j'élève un mur de résistance autour de moi. Je résiste, je résiste à toute critique, à toute idée nouvelle ; j'ai peur, je veux me protéger, je ne veux pas être blessé. Et cela influe sur mon action qui devient centrée sur moi-même, autrement dit c'est un processus d’isolement. […]

    En revanche, la solitude est complètement différente. Ce n'est pas l'opposé de l'isolement […] mais, lorsqu'il y a vision pénétrante de ce qu'est l'isolement, cette perception est la solitude.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 41-42
  • Agitation par peur du silence

    Même quand nous disons « je ne fais rien », en réalité nous faisons plein de choses : nous zappons sur notre télé, nous bavardons dans notre tête, nous passons d'une activité et d'une pensée à l'autre, dans la discontinuité et la peur d'un moment de silence.

    Couverture de Foutez-vous la paix !
    page(s) 18
  • Transmission des graines négatives

    Le saṃsāra est le cycle de la souffrance, le monde de ceux qui vivent dans l'ignorance. Il est difficile de s'extraire de ce cycle. Nos parents ont souffert et ils nous ont transmis les graines négatives de cette souffrance. Si nous ne reconnaissons pas et ne transformons pas les graines négatives dans notre conscience, nous les transmettrons à nos enfants. Cette transmission constante de peur et de souffrance actionne le cycle du saṃsāra.

    Couverture de Pour une métamorphose de l’esprit
    page(s) 39
  • Ne pas nous laisser emporter par l'espoir ou la peur

    La méditation est une invitation à percevoir l'instant où nous atteignons notre limite et à ne pas nous laisser emporter par l'espoir ou la peur. Par la méditation, nous pouvons voir clairement ce qui se passe dans nos pensées et nos émotions et nous pouvons aussi les laisser tomber.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 32 (3 - Le moment présent est le maître par excellence)
  • La gêne nous éclaire

    Généralement, on considère la gêne sous quelque forme que ce soit comme une mauvaise nouvelle. Mais, pour les pratiquants ou les guerriers engagés sur une voie spirituelle – ceux qui ont une certaine faim de connaître la vérité – des sentiments comme la déception, l'embarras, l'irritation, le ressentiment, la colère, la jalousie et la peur, au lieu d'être de mauvaises nouvelles, sont en réalité des moments de clarté qui nous enseignent ce que nous refoulons.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 30 (3 - Le moment présent est le maître par excellence)
  • La compréhension libératrice

    La focalisation du regard profond sur la nature des formations mentales telles que la peur, la colère, l'angoisse, etc., entraîne l'apparition de la compréhension libératrice.

    Couverture de La respiration essentielle
    page(s) 42
  • Vertu de courage

    On prétend que le courage n'est plus une vertu propre à notre temps. Quelle erreur ! L'homme doit pouvoir dire non à la médiocrité et à la lâcheté s'il veut garder le sens de sa dignité. Aujourd'hui comme hier.

    Le courage est d'abord ce sentiment ardent, ce souffle d'indignation, cet enthousiasme. Il est la dimension de l'intelligence la plus haute, celle du cœur ouvert et vivant.

    Les figures chevaleresques à travers les âges nous rappellent que nos peurs et nos faiblesses ne s'opposent pas au courage, mais en sont la possibilité même [.]

    Couverture de La voie du chevalier
    page(s) 16
  • L'éveil n'est jamais acquis

    Le parfait éveil apparaît dans beaucoup de textes mais, parmi les maîtres et enseignants occidentaux que je connais, une telle perfection absolue n'est pas manifeste. Les périodes de grande sagesse, de profonde compassion et de conscience réelle de liberté alternent avec les phases de peur, de confusion, de névroses et de luttes. La plupart des enseignants admettent facilement cette vérité.

    Couverture de Après l’extase la lessive
    page(s) 23
  • Jouer la sécurité

    Nous esquivons l'expérience du moment présent. Nous fuyons les sentiments de peur et de honte, trop brutaux, en nous racontant continuellement des histoires sur ce qui se passe dans notre vie. […] Parce que nous vivons dans un état d'angoisse indéterminée, nous n'avons même pas besoin d'attendre que survienne un problème pour élaborer en cascade des scénarios plus désastreux les uns que les autres. Vivre ainsi dans l'avenir forge l'illusion que nous avons le contrôle de notre vie et nous blinde contre l'échec personnel.

    Nous nous occupons. Être continuellement affairé représente un moyen socialement approuvé de rester à distance de notre douleur. […]

    Nous devenons nos critiques les plus virulents. Sans cesse notre voix off nous rappelle que nous échouons régulièrement, que les autres gèrent leur existence avec beaucoup plus d'efficacité et de succès que nous. Nous prenons là souvent le relais de nos parents, en insistant continuellement sur nos défauts.

    Nous nous focalisons sur les défaillances des autres. […]

    Plus nous nous racontons anxieusement des histoires sur notre échec à venir ou sur ce qui ne tourne pas rond chez nous ou chez les autres, plus nous enracinons les réflexes routiniers – les circuits cérébraux – qui génèrent le sentiment d'insuffisance. À chaque fois que nous dissimulons une défaite, nous renforçons notre peur d'être insuffisant. Quand nous luttons pour impressionner ou surpasser les autres, nous renforçons la croyance implicite qui veut que nous ne soyons pas assez bien tel que nous sommes.

    Couverture de L'acceptation radicale
    page(s) 44-46
  • Toujours la chaleur et la brillance sont là

    Il n'y a aucun besoin de nous améliorer. Tout ce cirque que nous faisons – la peur tenace d'être mauvais et l'espoir d'être bons, les identités auxquelles nous nous accrochons tant, la rage, la jalousie et les dépendances de toutes sortes – n'atteint jamais notre richesse fondamentale. Ce sont autant de nuages qui obscurcissent temporairement le soleil. Mais toujours la chaleur et la brillance sont bien là.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 14 (1 - Pas de fuite, pas de problème)
  • Travailler avec la confusion

    Tout ce que tu peux apprendre en travaillant sur ce qui te décourage, t’effraie, te déroute, tout sentiment de haine ou d’infériorité, tout ce que tu peux faire en travaillant là-dessus, fais-le s’il te plaît, parce que ça sera une grande inspiration pour les autres.

    Couverture de Entrer en amitié avec soi-même
    page(s) 199-200 (18 - Les quatre rappels)
  • Travailler avec l'ego et le mental

    Dans la mesure ou l'ego et le mental sont des empêchements au cheminement spirituel, on peut se demander s'il ne vaudrait pas mieux balayer le mental et annihiler le moi. Le mental et l'ego étant nos matériaux de travail, leur destruction n'apporterait rien de positif.

    Par contre, on peut les purifier, en sorte qu'ils puissent remplir les fonctions de pensée, de sentiment et d'intégration sans la moindre distorsion. Les endommager ou les répudier – et cela vaut de même pour le corps physique – aurait pour conséquence d'aggraver leur activité de déformation.

    La liberté n'est pas « là-haut », elle réside dans notre volonté et notre capacité à regarder en bas, en haut et partout alentour, afin d'éviter que l'attitude de fuite ou d'impatience ne vienne creuser en nous de dangereux fossés.

    Ce n'est que grâce à l'observation constante que l'on parvient à parfaitement comprendre le mental et l'ego et à abolir leur pouvoir de tyrannie. C'est encore grâce à elle que l'on comprend l'inutilité de la peur et, par-là, apprend à considérer toute chose avec un regard libre.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 10-11
  • La concentration, un rétrécissement

    Nous avons donc le cycle de la peur et celui du désir qui aboutissent à un même résultat : le rétrécissement du champ de la conscience, autrement dit la concentration. La concentration peut occasionner des maladies mentales ou l'auto-hypnose. Comme elle exclut l'indésirable, elle permet aussi l'obtention de maîtrises en tous genres.

    Mais, de par sa nature, l'esprit doit pouvoir fonctionner en toute liberté, en sorte que si on le force sans cesse dans un canal étroit ou si l'on arrête ses activités, sa dynamique finit par s'exprimer de façon destructive. Le désordre psychosomatique est le signal d'alarme d'une telle situation […]

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 9
  • Voir ce qui est

    La méditation vipassanā est comparable à un voyage à travers la vie, ce que nous y rencontrons dépend de notre conditionnement. La peur de l'expérience déplaisante ou l'espoir de n'y rencontrer que des choses « positives », rend notre pratique plus ardue. […]

    La découverte de ce qui est, et son acceptation instantanée, est un processus fondamental dans la méditation vipassanā ou méditation de la vision intuitive. […]

    L'objectivité, au sens large, veut que l'on tienne compte de sa vie intérieure, qu'on voie clairement ce qui s'y passe, sans s'en effrayer. Fuir ou nier le monde intérieur n'abolit pas sa dynamique. Au contraire, un tel comportement la rend plus explosive et plus menaçante, en vertu de quoi on cherche à la fuir bien plus encore.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 8-9
  • L'angoisse découle de la dualité sujet /objet

    Qu'a expérimenté le Bouddha ? Suivant la légende, il fut très tôt tourmenté par le problème de la naissance et de la mort. C'est l'héritage de la manière indienne de penser car l'esprit indien se soucie du cycle de la naissance et de la mort ou, comme on dirait aujourd'hui, de la scission sujet-objet.

    Lorsque nous sommes confrontés à cette bifurcation, lorsque sujet et objet s'opposent l'un à l'autre, il en résulte angoisse, anxiété et peur qui nous affectent tous en Occident, et pas seulement en Occident mais dans le monde entier.

    Couverture de Derniers écrits au bord du vide
    page(s) 58-59