angoisse

Extraits étiquetés avec : angoisse

  • Le sens du chemin de la méditation

    [L]e sens du chemin de la méditation : se voir tel que nous sommes. Certes, nous découvrons des aspects que nous aurions préféré ignorer : notre arrogance, nos faiblesses, notre besoin d'être sans cesse rassuré, notre angoisse… Mais, pour que leur pouvoir s'affaiblisse, il est important d'y faire face. […]

    [C]es aspects ne sont pas des fautes ou des péchés, mais des habitudes mentales transitoires sur lesquelles nous pouvons travailler. […]

    [C]'est justement parce qu'elle nous confronte à nos difficultés que la méditation est précieuse. Elle nous évite en effet deux écueils habituels : vouloir fuir ce que nous ressentons ou chercher à le contrôler. Deux attitudes qui ne font que nous rendre encore plus malheureux. […]

    Le chagrin, la perte et la souffrance ne font qu'empirer quand nous essayons de les ignorer, de les nier ou de vouloir les contrôler. Le parcours vers la guérison commence par la rencontre avec nos difficultés. Ceux que nous prenions pour des monstres semblent alors bien moins terrifiants et nous nous découvrons plus humbles et plus confiants que nous ne le pensions.

    Couverture de Transformez votre vie grâce au Bouddha
    page(s) 46-49
  • Imperfection, insatisfaction

    Bien qu'elle soit généralement traduite par « souffrance », la dukkha est un mot très complexe qui se réfère également à la maladie, à l'inconfort, à l'angoisse, à la déception, à l'attente : en fait, toutes les nuances et variations des états psychiques et physiques imparfaits et insatisfaits.

    Couverture de Bouddhisme et psychanalyse
    page(s) 22
  • Avoir déjà un sentiment fort et stable de soi

    Pour qu'un Occidental progresse sainement sur la voie spirituelle qui le conduira à la transcendance de soi et à la perte de la « forteresse du moi », il faut […] qu'il ait déjà un sentiment fort et stable de son identité personnelle, quand bien même celui-ci serait négatif. Si ce sentiment est absent, il peut s'avérer nécessaire de commencer par réparer et stabiliser le moi. […]

    Pour peu qu'une personne n'ait pas développé la capacité de nouer au moins quelques relations personnelles fortes et saines, qu'elle ignore ou soit incapable d'exprimer ses sentiments, ou qu'elle soit envahie par l'angoisse, il lui faudra d'abord entreprendre une psychothérapie avant de se tourner vers la méditation.

    Couverture de Bouddhisme et psychanalyse
    page(s) 17-18
  • Renoncer à devenir soi-même

    Prendre le risque de l'immanence, ne serait-ce pas commencer à renoncer à devenir soi-même ? Au sens où ce qu'on définit par « soi-même » et que l'on voudrait à tout prix nous faire reconnaître et aimer mieux, c'est encore et toujours une projection imaginaire née de nos attachements, nos peurs, nos attentes…

    Les expériences les plus fortes qui nous sont données de vivre dissolvent le « soi-même » plus qu'aucune résolution négative. Dans la perception élargie de l'instant et du monde, dans la joie instantanée qu'elles infusent, dans le retournement intérieur qu'elles provoquent et l'allègement de toute angoisse, il se passe une étrange réconciliation, comme si le réel ne s'opposait plus.

    Couverture de Éloge du risque
    page(s) 71
  • Paisible tel un lac

    Quand il méditait, il pouvait désormais lâcher prise et ne se focalisait plus ni sur le passé, ni sur le futur. Il atteignit un stade de sérénité paisible et d'extase extrême même s'il sentait les graines de ses pensées et de l'attachement encore présentes en lui. Quelques semaines plus tard, Siddharta expérimenta un niveau encore plus élevé de méditation et ces fameuses graines disparurent à leur tour. Puis, il arriva à un stade de concentration tel que même les notions d'extase et de non-extase cessèrent d'exister. Son cœur s'apaisa tel un lac par une calme journée.

    Maître Alara, impressionné par les progrès si rapides de Siddharta, lui apprit comment atteindre l'état méditatif du royaume de l'espace infini, dans lequel l'esprit ne fait plus qu'un avec l'univers. Les phénomènes visuels et matériels cessent de se produire, et l'espace est perçu comme la source illimitée de toute chose.

    Siddharta suivit les instructions d'Alara et concentra toute son énergie à la réalisation de cet état qu'il atteignit en moins de trois jours. Néanmoins, il restait prisonnier de ses angoisses les plus profondes. Il retourna demander de l'aide à Alara qui lui déclara :

    — Tu dois franchir l'étape suivante. Le royaume de l'espace infini est de même nature que ton propre esprit. Ce royaume n'est pas une production de ta conscience mais ta conscience elle-même. Maintenant, tu dois expérimenter le royaume de la conscience infinie.

    Siddharta revint vers son lieu de méditation et connut en deux jours le royaume de la conscience infinie. Il vit que sa conscience devenait partie prenante de chaque phénomène se produisant dans l'univers. Mais ses émotions négatives et ses inquiétudes continuaient à le tourmenter. Il revint trouver maître Alara qui le regarda avec un profond respect.

    — Tu approches du but suprême. Rentre dans ta hutte et médite sur la nature illusoire de tout phénomène. Tout, dans l'univers, est créé par ton propre esprit : les formes, les sons, les odeurs, le goût et la perception tactile du chaud, du froid, du dur, du doux… Ces créations de l'esprit n'existent pas de la façon dont on les conçoit habituellement. Notre conscience est comme un artiste qui matérialiserait toute sensation par une création psychique ou physique. Une fois que tu auras atteint le royaume de la non-matérialité, tu auras réussi. C'est un état dans lequel on s'aperçoit qu'aucun phénomène n'existe en dehors de notre esprit.

    Couverture de Sur les traces de Siddharta
    page(s) 79-80
  • Assumer sa responsabilité d'homme

    Quand la structure sociale ne peut plus refléter un ordre sacré, l'homme doit faire retraite en lui-même et entretenir un rapport direct et personnel à cette dimension. Telle est actuellement la situation dans laquelle nous nous trouvons : alors que l'enseignement le plus ultime est présenté publiquement, il n'existe plus aucune situation sociale le préservant et lui donnant un terrain propice pour qu'il puisse prendre corps.

    La détresse qui en résulte recèle néanmoins des ferments de salut. Chacun a désormais le devoir d'assumer sa responsabilité d'homme, situation que Heidegger, à la suite de Kierkegaard, décrit comme marquée par le sceau de l'angoisse – angoisse pensée non pas négativement mais comme l'élément de dévoilement de notre liberté, responsabilité insurmontable dont on n'est jamais complètement quitte. Une telle épreuve n'a rien de psychologique, mais elle renvoie au devoir, pour chacun, d'être le centre de sa propre vie – un centre qui ne soit ni fixé une fois pour toutes ni ce par rapport à quoi tout s'oriente, mais que chacun de nous avons à être, un centre non fixe, en expansion, « centrifuge », fondamentalement ouvert et « vide ».

    Couverture de Chögyam Trungpa
    page(s) 30-31
  • Pourquoi est-ce si difficile de rester immobile ?

    Arrêtez-vous un instant et voyez la peur comme un tyran. Cessez de courir, retournez-vous et affrontez-la. Rien de plus. Un tyran puise sa force dans votre fuite et votre angoisse. Rien qu'en cessant de fuir, vous lui coupez l'herbe sous le pied. Pourquoi est-ce si difficile de rester immobile ?

    Couverture de Vivre sans peur
    page(s) 17
  • La tourbe des menus maux

    Sur la Voie de la technique, les illusions du Moi, par lesquelles nous croyons pouvoir masquer nos angoisses et maintenir un pseudo-confort physique et intellectuel, seront nécessairement bousculées. La Voie de la technique est un chemin de vérité. L'homme devient sage lorsqu'il accepte la maladie, lorsqu'il accepte la vieillesse, lorsqu'il accepte la mort et qu'il accepte ce que Montaigne appelle « la tourbe des menus maux ».

    Couverture de La sagesse exercée
    page(s) 21-22
  • Se relier à l’angoisse

    Nier l'angoisse qui saisit tout être humain du simple fait qu'il est mortel, c'est ne plus vivre.

    Le socle de notre civilisation, comme en témoigne la tragédie grecque, et en vérité tout art, repose sur le fait de se relier à l'angoisse de façon directe et réaliste.

    Couverture de La tendresse du monde
    page(s) 13
  • Le corps déserté par la douceur

    L’angoisse vient dans le corps lorsqu'il est déserté par la douceur.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 129
  • Faire l'expérience du désert

    [L]'exigence propre à notre temps : reconnaître qu'aucune solution ne peut nous éviter l'expérience de l'angoisse et de la douleur. Il n'est pas possible de se cacher ou de se protéger du chaos. Faute de comprendre le sens de cette tâche, et préférant rêver les yeux ouverts, nos contemporains choisissent d'accuser ces grands grands hommes [Bartok, Varèse, Matisse, Fontana, Mandelstam ou Celan] d'être pessimistes, sombres, là où, au contraire, ils ont, sans peur, accepté de faire l'expérience du désert pour que l'oasis ne soit pas un simple mirage. [Fabrice Midal]

    Couverture de Pour chaque moment de la vie
    page(s) 16-17
  • Lâcher tout objectif

    Au fond, on ne médite que si on arrête de chercher à méditer. Si on se débarrasse de l'impératif de devoir réussir quelque chose, d'accomplir quelque chose, de répondre à un objectif. Donc d'être dans l'angoisse de l'échec.

    Couverture de Foutez-vous la paix !
    page(s) 14
  • La compréhension libératrice

    La focalisation du regard profond sur la nature des formations mentales telles que la peur, la colère, l'angoisse, etc., entraîne l'apparition de la compréhension libératrice.

    Couverture de La respiration essentielle
    page(s) 42
  • Jouer la sécurité

    Nous esquivons l'expérience du moment présent. Nous fuyons les sentiments de peur et de honte, trop brutaux, en nous racontant continuellement des histoires sur ce qui se passe dans notre vie. […] Parce que nous vivons dans un état d'angoisse indéterminée, nous n'avons même pas besoin d'attendre que survienne un problème pour élaborer en cascade des scénarios plus désastreux les uns que les autres. Vivre ainsi dans l'avenir forge l'illusion que nous avons le contrôle de notre vie et nous blinde contre l'échec personnel.

    Nous nous occupons. Être continuellement affairé représente un moyen socialement approuvé de rester à distance de notre douleur. […]

    Nous devenons nos critiques les plus virulents. Sans cesse notre voix off nous rappelle que nous échouons régulièrement, que les autres gèrent leur existence avec beaucoup plus d'efficacité et de succès que nous. Nous prenons là souvent le relais de nos parents, en insistant continuellement sur nos défauts.

    Nous nous focalisons sur les défaillances des autres. […]

    Plus nous nous racontons anxieusement des histoires sur notre échec à venir ou sur ce qui ne tourne pas rond chez nous ou chez les autres, plus nous enracinons les réflexes routiniers – les circuits cérébraux – qui génèrent le sentiment d'insuffisance. À chaque fois que nous dissimulons une défaite, nous renforçons notre peur d'être insuffisant. Quand nous luttons pour impressionner ou surpasser les autres, nous renforçons la croyance implicite qui veut que nous ne soyons pas assez bien tel que nous sommes.

    Couverture de L'acceptation radicale
    page(s) 44-46
  • L'angoisse découle de la dualité sujet /objet

    Qu'a expérimenté le Bouddha ? Suivant la légende, il fut très tôt tourmenté par le problème de la naissance et de la mort. C'est l'héritage de la manière indienne de penser car l'esprit indien se soucie du cycle de la naissance et de la mort ou, comme on dirait aujourd'hui, de la scission sujet-objet.

    Lorsque nous sommes confrontés à cette bifurcation, lorsque sujet et objet s'opposent l'un à l'autre, il en résulte angoisse, anxiété et peur qui nous affectent tous en Occident, et pas seulement en Occident mais dans le monde entier.

    Couverture de Derniers écrits au bord du vide
    page(s) 58-59
  • L'angoisse de néantisation du moi

    L'angoisse semble avoir pour cause la crainte de l'anéantissement du moi. Il est vrai que ma seule certitude est qu'un jour je vais mourir. Les états qui accompagnent l'angoisse semblent être en rapport avec la néantisation du moi, laquelle est quotidienne. En effet, il suffit que l'autre ne soit pas d'accord avec moi, que n'arrive pas ce que moi je veux, que se présente ce que moi je ne veux pas, pour avoir l'impression que mon moi est néantisé.

    Couverture de Comment peut-on être zen ?
    page(s) 18
  • Méditer c'est s'arrêter

    S'arrêter de faire, de remuer, de s'agiter. Se mettre un peu en retrait, se tenir à l'écart du monde.

    Au début, ce qu'on éprouve semble bizarre : il y a du vide (d'action, de distraction) et du plein (tumulte des pensées et des sensations dont on prend soudainement conscience). Il y a ce qui nous manque : nos repères et des choses à faire ; et, au bout d'un moment, il y a l'apaisement qui provient de ce manque. Les choses ne se passent pas comme à « l'extérieur », où notre esprit est toujours accroché à quelque objet ou projet : agir, réfléchir sur un sujet précis, avoir son attention captée par une distraction.

    Dans cette apparente non-action de l'expérience méditative, on met du temps à s'habituer, à voir un peu plus clair. Comme dans le tableau. Comme lorsqu'on passe de la lumière à l'ombre. Nous sommes entrés en nous-mêmes, pour de vrai. C'était tout près de nous, mais nous n'y allions jamais. Nous traînions plutôt dehors : à notre époque de sollicitations effrénées et de connexions forcenées, notre lien à nous-mêmes reste souvent en friche. Intériorités abandonnées... [...]

    On pensait, on espérait trouver le calme, le vide. On tombe souvent sur un grand bazar, du tapage, du chaos. On aspirait à la clarté, on a trouvé la confusion. Parfois, méditer nous expose à l'angoisse, à la souffrance, à ce qui nous fait souffrir et qu'on évitait en pensant à autre chose, en s'agitant ailleurs.

    Couverture de Méditer, jour après jour
    page(s) 14-15