Pema Chödrön

Portrait de Pema Chödrön

Pema Chödrön (née en 1936) a quitté la vie d'institutrice et de mère de famille qu'elle avait menée jusqu'alors pour embrasser la voie monastique bouddhiste : ordonnée novice en 1974, puis moniale en 1981. Elle fut pendant treize années disciple de Chögyam Trungpa. À la demande de ce dernier, elle a établi le monastère Gampo en Nouvelle-Écosse, au Canada.

Les ouvrages de Pema Chödrön sont un baume pour le cœur, regorgeant de conseils pour mettre en œuvre le dharma dans la vie de tous les jours.

Lignée Chögyam Trungpa

Quelques ouvrages

Quelques extraits

• Les trois poisons de l'esprit

Les trois poisons sont la passion (qui inclut le désir insatiable et la dépendance), l'agression et l'ignorance (qui comprend la dénégation ou la tendance à se replier sur soi et à s'enfermer).

page(s) 168 (19 - Trois méthodes pour travailler avec le chaos)
• L'obstacle

Ce que nous appelons obstacle est en vérité la façon dont le monde et toute notre expérience nous enseignent l'endroit où nous sommes coincés.

page(s) 97-98 (11 - La non-agression et les quatre maras)
• Le chevalier qui s'éveille

Le mot bodhisattva est synonyme de guerrier qui s'éveille, qui cultive la vaillance et la compassion.

page(s) 67 (7 - Ramener sur la voie tout ce qu'on rencontre)
• Aucune réponse conceptuelle

Quand […] nous cessons de donner libre cours à nos émotions ou de les réprimer, de blâmer quelqu'un d'autre ou de nous blâmer nous-mêmes, alors nous nous trouvons en présence d'une question posée à jamais et qui n'a aucune réponse conceptuelle.

page(s) 19-20 (1 - L’intimité avec la peur)
• Ce qui est indestructible en nous

C'est seulement dans la mesure où nous nous exposons nous-mêmes encore et toujours à l’anéantissement que ce qui est indestructible en nous peut apparaître.

page(s) 25 (2 - Quand tout s'effondre)
• Mourir et renaître à chaque souffle

Suzuki Roshi disait : « Soyez simplement disposés à mourir maintes et maintes fois. » Que chaque souffle expiré puisse être la fin de ce moment et la naissance de quelque chose de nouveau.

page(s) 119 (13 - Enseignement pour la vie et pour la mort)
• La gêne nous éclaire

Généralement, on considère la gêne sous quelque forme que ce soit comme une mauvaise nouvelle. Mais, pour les pratiquants ou les guerriers engagés sur une voie spirituelle – ceux qui ont une certaine faim de connaître la vérité – des sentiments comme la déception, l'embarras, l'irritation, le ressentiment, la colère, la jalousie et la peur, au lieu d'être de mauvaises nouvelles, sont en réalité des moments de clarté qui nous enseignent ce que nous refoulons.

page(s) 30 (3 - Le moment présent est le maître par excellence)
• Le non-moi : la bonté primordiale

Une attitude éveillée rayonne naturellement vers l'extérieur dès que nous ne sommes plus si centrés sur nous-mêmes. Le non-moi se compare à la bonté fondamentale ou à la nature-de-bouddha, c’est notre être inconditionnel. C'est ce que nous avons toujours et ne perdons jamais vraiment.

On peut définir l'ego ou le moi comme tout ce qui cache la bonté fondamentale. Du point de vue de l'expérience, qu'est-ce que l'ego dissimule ? Il masque l'expérience d'être simplement là, d'être complètement là où nous sommes, reliés au caractère immédiat de notre existence. L’absence d'ego est l'état d'un esprit ayant une confiance totale dans le caractère sacré du monde.

page(s) 92-93 (10 - Manifester de la curiosité envers son existence)
• Humanité partagée

Chaque fois que le malheur nous frappe, regardons autour de nous et prenons conscience de tous les moments difficiles que d'autres endurent également. Lorsque nous nous sentons seuls, déprimés ou en colère, laissons ces humeurs sombres nous relier aux souffrances de nos semblables.

Nous partageons tous la même réactivité, la même cupidité et la même résistance. En faisant le souhait que tous les êtres puissent être libérés de la souffrance, nous nous libérons de notre cocon, et la vie devient plus vaste que le seul « moi ». Que notre existence soit sombre et triste ou joyeuse et exaltante, nous pouvons cultiver un sentiment d'humanité partagée.

page(s) 24-25
• Sauter hors du nid

L’idée de base du refuge, c’est qu’entre la naissance et la mort, on est seul. Par conséquent, chercher refuge dans le bouddha, le dharma et le sangha ne signifie pas que l’on trouve consolation en eux, comme un enfant le trouverait en papa-maman ; c’est plutôt l’expression fondamentale d’une aspiration à sauter hors du nid, qu’on se sente prêt à le faire ou non, à franchir ses rites de passage et à être un adulte qui n’a pas besoin de tenir la main d’une autre personne.

page(s) 136 (13 - Chercher refuge)
• La voie est le but

Grâce à la bonne disposition de notre esprit, nous sommes prêts à entrer en rapport direct avec tout ce qui se produit, d'une manière précise et douce. C'est ce qui mène à la bonne humeur et à la détente fondamentales.

Quand nous nous rendons compte que la voie est le but, nous avons le sentiment que les choses se laissent travailler.

page(s) 195 (22 - La voie est le but)
• Un grain de bon sens

Si la pratique spirituelle détend, si elle donne un peu de paix à notre esprit, c'est merveilleux – mais cette satisfaction que nous éprouvons personnellement a-t-elle quelque rapport avec ce qui se passe dans le monde ? La question fondamentale, c'est de savoir si nous vivons d'une façon qui ajoute de l'agressivité et de l'égocentrisme au chaos dans lequel nous nous trouvons, ou si nous y ajoutons un grain de bon sens dont le besoin se fait terriblement sentir.

page(s) 10
• Cesser de se dérober à soi-même

Bien que ce soit gênant et douloureux, cela soulage beaucoup de cesser de se dérober à soi-même. Cela guérit de connaître toutes les façons qu'on a d'être sournois, de se cacher, de se refermer, de nier, de condamner, de critiquer les gens, toutes ses curieuses petites manies. On peut connaître tout ça avec une certaine dose d'humour et de douceur. En se connaissant soi-même, on est amené à connaître l'humanité tout entière. On est tous aux prises avec ces difficultés. On est tous logés à la même enseigne.

page(s) 18 (1 - Pas de fuite, pas de problème)
• La pluie du dharma nous attendrit doucement

Nous essayons si fort de nous accrocher aux enseignements et de « les piger », mais en fait la vérité coule comme la pluie dans une terre très compacte. La pluie est très douce et nous nous attendrissons lentement, à notre propre rythme. Mais quand cela se produit, quelque chose a fondamentalement changé en nous.

page(s) 195 (22 - Entraînez-vous de tout votre cœur)
• Entrer dans l'inconnu

S'éloigner du confort et de la sécurité, pour entrer dans l'inconnu, l'inexploré et l’incertain, c’est ce qu'on appelle l'éveil, la libération.

page(s) 33 (3 - Retirer le tapis sous les pieds)
• L'espoir nous dérobe l'instant présent

Nous nous accrochons à l'espoir et l'espoir nous dérobe l'instant présent.

page(s) 66 (7 - L’absence d'espoir et la mort)
• Nous regarder avec honnêteté et douceur

L'agression la plus fondamentale envers nous-mêmes, le mal le plus fondamental que nous pouvons nous faire est de demeurer ignorant en n'ayant ni le courage ni le respect de nous regarder avec honnêteté et douceur.

page(s) 54 (6 - Éviter de nuire)
• Nous étudier nous-mêmes

Que nous soyons en train de manger, de travailler, de méditer, d'écouter ou de parler, la raison pour laquelle nous sommes dans ce monde c'est de nous étudier nous-mêmes.

page(s) 108 (12 - Grandir)
• La parole apaisée

[L]a parole au repos, apaisée. Cela ne veut pas dire que nous la contrôlons, tendus, en nous efforçant de ne pas parler mal. Cela signifie que notre parole est directe et disciplinée. Nous ne nous mettons pas à lâcher des mots simplement parce que personne d'autre ne parle et que cela nous rend nerveux. [...]

Notre parole est apprivoisée et communique quelque chose. Nous ne gaspillons pas le don de parole pour exprimer notre névrose.

page(s) 60 (6 - Éviter de nuire)
• Assumer la responsabilité d'être là

Petit à petit, sans aucun programme, excepté celui d'être honnête et bon, on assume la responsabilité d'être là, dans ce monde imprévisible, en ce moment unique, dans ce précieux corps humain.

page(s) 191 (21 - Inverser la roue du samsara)