pleine présence

Extraits étiquetés avec : pleine présence

  • Retrouver l'état de présence

    [L]orsque vous êtes auprès de quelqu'un qui vous touche et que vous aimez, n'avez-vous pas éprouvé ce sentiment d'être […] à la fois détendu et alerte ? Le temps s'arrête. Tout semble juste pendant un moment. […]

    C'est cela, la méditation : apprendre à retrouver cet état de présence et ce, quelles que soient les circonstances. C'est affronter ce qui restreint, dérobe voire abîme à nos yeux cette présence.

    Ce n'est donc pas une gymnastique visant à faire quelque chose mais simplement un moyen d'apprivoiser cette ouverture.

    Couverture de Pratique de la méditation
    page(s) 10-11
  • Pour que la mort ne trouve plus notre porte

    Dans ce rêve une jeune aristocrate posait son pied joliment chaussé sur la première marche d'un échafaud. Je lui disais connaître un moyen pour empêcher la mort proche de la saisir : tous nos malheurs venant de ce qu'une part de notre âme errait dans le passé tandis que l'autre titubait dans l'avenir, il suffirait d'habiter l'instant présent dans sa plénitude pour que la mort ne trouve plus notre porte – la profonde conscience d'être vivants nous rendant éternels.

    Couverture de Les ruines du ciel
    page(s) 160
  • La discipline pour aller à la rencontre de notre ombre

    Si la pratique de la pleine conscience paraît simple, elle n'est pas nécessairement facile. Elle exige beaucoup d'efforts et de discipline parce que les forces qui nous empêchent de « faire attention », c'est-à-dire nos habitudes et nos réactions automatiques, sont extrêmement tenaces. Ces habitudes sont si fortes et tellement ancrées en nous qu'il faut un engagement certain et un travail régulier pour atteindre et soutenir cet état de pleine conscience. […]

    Ce travail est également révélateur car il nous permet littéralement de voir avec plus d'acuité des domaines de notre existence que nous préférions ignorer. Cela peut mettre en lumière des émotions profondément enfouies – tristesse, douleur, amour-propre blessé, colère, peur – sentiments d'habitude refoulés dans notre inconscient.

    Couverture de Où tu vas, tu es
    page(s) 26
  • Réellement nous-mêmes

    Quand nous ne sommes pas vraiment nous-mêmes, mais divisés et dispersés, nous ne sommes pas réellement en contact avec la vie. Le contact n'est profond que si nous sommes réellement nous-mêmes.

    Couverture de Transformation et guérison
    page(s) 53
  • Méditation en action

    Il est évident qu'un chemin spirituel ne peut qu'aspirer à dissoudre la distinction entre méditation et non-méditation, et c'est dans la vie quotidienne, dans les actions de chaque jour, que l'occasion de réaliser cette aspiration est donnée – en ayant à chaque moment de notre existence la même attention et présence que dans la pratique assise de la méditation.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 333
  • Présence et attention

    Par la pratique de la méditation assise se déploie une plus grande présence et attention qui sont propagées dans toutes les activités de l'existence.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 319
  • L’univers entier dans une mandarine

    Un jour, j'ai offert un panier plein de mandarines à un groupe d'enfants. Le panier fit le tour de ces enfants et chacun d'eux prit une mandarine et la mit dans sa paume.

    Tous regardèrent leur mandarine et je les ai invités à méditer sur l'origine du fruit. Il virent non seulement la mandarine elle-même, mais encore sa mère, le mandarinier. Sur mon conseil, ils se mirent à visualiser les fleurs de mandarine sous le soleil et la pluie. Puis ils virent les pétales tomber et le petit fruit vert apparaître. Le soleil et la pluie continuèrent d'alterner, et la petite mandarine grandit. Ensuite quelqu'un la cueillit et elle était devant nous.

    Après avoir visualisé tout cela, chaque enfant fut invité à peler sa mandarine lentement en remarquant les embruns s'échapper de sa peau et l'arôme du fruit, puis à la porter à la bouche, prendre une bouchée attentive, pleinement conscient de la texture et du goût du fruit, et du jus qui en coulait. Nous avons mangé de cette manière-là, lentement.

    Chaque fois que vous regardez un de ces fruits, vous pouvez voir au plus profond de lui. L’univers entier est contenu dans une seule mandarine. La peler et en sentir l'arôme est une merveille. Vous pouvez prendre tout votre temps pour en manger une et être très heureux en le faisant.

    Couverture de La sérénité de l’instant
    page(s) 33
  • Ne rien faire

    Dans la méditation, on demande souvent aux participants de se désengager des actions et des distractions, et de ne rien faire. Ne rien faire, cela ne consiste pas à somnoler ou à rêvasser, mais à rester pleinement éveillé dans la non action. […]

    [L]a non action, ce n'est pas l'inaction. C'est une pleine activité intérieure dans la non activité extérieure. C'est un plein éveil. On ne fait rien, mais on ressent tout, on voit tout, on écoute tout. Comme le dit le philosophe André Comte-Sponville en parlant de la méditation zen : « Certes il s'agit de ne rien faire, mais à fond. »

    Couverture de Trois minutes à méditer
    page(s) Chronique n°25
  • Savourer

    Nous commettons souvent cette erreur : voir ou sentir les instants de bonheur ou de beauté, mais ne pas nous y rendre présents. Ce n'est pas la même chose de noter mentalement que le ciel est beau ou bien de tout arrêter pour savourer. Car pour savourer, il faut s'arrêter pour de vrai et inviter le corps au festin, à la merveille de l'instant présent. Ressentir alors avec tout son corps, tout son souffle, toute sa personne, ce que la vie nous offre.

    Couverture de Trois minutes à méditer
    page(s) Chronique n°3
  • Le fumier de l'éveil

    Quand l'un des empereurs de Chine a demandé à Bodhidharma (le maître zen qui a fait passer le zen de l'Inde à la Chine) ce qu'était l'éveil, il a répondu : « Énormément d'espace, rien de saint. » La méditation n'a rien de saint. Par conséquent, il n'y a rien de ce que nous pensons ou ressentons qui soit à ranger dans la catégorie « péché ». Il n'y a rien de ce que nous pensons ou ressentons qui soit à ranger dans la catégorie « mauvais ». Tout est du bon et riche matériau – le fumier de l'éveil, le fumier de la réalisation de l'éveil, l’art de vivre à l'instant présent.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 142 (16 - Abandonne tout espoir de fruit)
  • La fraîcheur du moment présent

    L'ermite médite constamment sur le fait que la mort est certaine, mais que son heure est imprévisible. Qui sait, de la mort ou du lendemain, qui viendra le premier ? Lorsqu'il allume le feu le matin, il se demande s'il sera encore là le lendemain pour en allumer un autre. Lorsqu'il expire l'air de ses poumons, il se considère fortuné de pouvoir inspirer à nouveau. Conscient de l'impermanence des choses, il pratique avec assiduité.

    Ainsi, le temps qui passe ne se dilue pas dans une distraction confuse et n'est pas noyé dans le flot des émotions perturbatrices : chaque instant vaut son pesant d'or et rapproche le pratiquant de la nature ultime des choses. La fraîcheur du moment présent nourrit le cœur du méditant de qualités bienfaisantes.

    Couverture d'Un voyage immobile
    page(s) Introduction
  • Abandonner notre scénario

    Le monde s'ouvre et soudain nous sommes présents à ce qui se passe. La solidité de nos pensées devient transparente et nous pouvons nous raccorder automatiquement à cet espace – śūnyatā – en nous-mêmes. Nous avons la capacité d'abandonner notre scénario, de nous secouer nous-mêmes.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 96 (10 - Entamer la solidité des pensées)
  • Rien n'est plus sacré que le moment présent

    Comme on a tendance à fuir, on perd continuellement l'occasion d'être là précisément, d'être là en ce moment même. On passe son temps à manquer le moment où l'on est. Pourtant, si on arrive à faire l’expérience du moment dans lequel on est, on découvre qu'il est unique, précieux et totalement frais. Il ne survient jamais deux fois. On peut jouir de chaque moment et le célébrer — il n'existe rien de plus sacré. Rien de plus vaste ni de plus absolu. En fait, il n'y a rien de plus !

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 15 (1 - Pas de fuite, pas de problème)
  • Appeler chaque visage, chaque vague et chaque ciel

    Tout le mal dans cette vie provient d'un défaut d'attention à ce qu'elle a de faible et d'éphémère. Le mal n'a pas d'autre cause que notre négligence et le bien ne peut naître que d'une résistance à cet ensommeillement, que d'une insomnie de l'esprit portant notre attention à son point d'incandescence – même si une telle attention pure nous est, dans le fond, impossible : seul un Dieu pourrait être présent sans défaillance à la vie nue, sans que sa présence jamais ne défaille dans un sommeil, une pensée ou un désir.

    Seul un Dieu pourrait être assez insoucieux de soi pour se soucier, sans relâche, de la vie merveilleusement perdue à chaque seconde qui va. Dieu est le nom de cette place jamais assombrie par une négligence, le nom d'un phare au bord des côtes.

    Et peut-être cette place est-elle vide, et peut-être ce phare est-il depuis toujours abandonné, mais cela n'a aucune espèce d'importance : il nous faut faire comme si cette place était tenue, comme si ce phare était habité. Il nous faut venir en aide à Dieu sur son rocher et appeler un par un chaque visage, chaque vague et chaque ciel – sans en oublier un seul.

    Couverture de L'inespérée
    page(s) 130-131
  • La conscience, péril et chance

    La vocation de l'homme, c'est de témoigner, à sa façon, de l'Être divin. À « sa » façon, c'est-à-dire en pleine conscience et en pleine liberté.

    Les fleurs, les animaux remplissent leur vocation sans conscience et par la force des choses. Seules, les conditions extérieures peuvent les empêcher de devenir ce qu'ils sont dans leur être.

    L'homme, par contre, possède une conscience grâce à laquelle, en tant qu'« un moi », il se centre sur lui-même. C'est ainsi qu'il se rend plus ou moins indépendant et devient responsable de son devenir. C'est là que se trouvent à la fois sa chance et son péril, car il peut, aussi, « se manquer » lui-même.

    Couverture de Pratique de la voie intérieure
    page(s) 12
  • Méditation : un terme égarant

    Bouddhiques ou autres, il existe de nombreuses activités du corps et de l'esprit. Dans son usage général dans l'Amérique et l'Europe moderne, le terme méditation possède toute une série de significations ordinaires distinctes :

    • état de concentration dans lequel la conscience réfléchie est centrée sur un seul objet ;
    • état de relaxation psychologiquement et médicalement bienfaisant ;
    • état dissocié dans lequel des phénomènes de transe peuvent se produire ;
    • état mystique dans lequel sont vécus les réalités ou les objets religieux les plus élevés.

    Ces différentes significations ont en commun d'être des états modifiés de conscience ; le méditant accomplit quelque chose pour sortir de son état de réalité ordinaire, non concentré, non relaxé, non dissocié et inférieur.

    La tradition bouddhique de la présence/conscience est conçue comme l'exact opposé de ces significations. Le but du pratiquant est de devenir attentif, de vivre ce que son propre esprit fait quand il le fait, d'être présent à son propre esprit.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 62-63
  • Plonger en soi

    Il ne s'agit pas de construire un personnage, ni de chercher la joie, la sérénité ailleurs, mais de plonger en soi, de rejoindre le fond du fond pour y recueillir la joie, la paix et le souverain bien. Nous sommes tous la nature de Bouddha. […]

    Plus on s'abandonne à l'instant présent, plus on est dans l'action et l'on répond adéquatement aux circonstances de l'existence.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 13
  • Pure présence

    L'incarnation de la dignité intérieure et extérieure reflète et irradie immédiatement la souveraineté de votre vie, le fait que vous soyez qui vous êtes et ce que vous êtes – au-delà des mots, des concepts et des descriptions, et au-delà de ce que l'on pense de vous, voire de ce que vous-même pensez de vous.

    Il s'agit d'une dignité sans affirmation de soi – qui ne s'achemine pas vers quoi que ce soit, ni ne recule devant quoi que ce soit –, un équilibre dans la pure présence.

    Couverture de Méditer
    page(s) 57
  • Douleur

    Si vous accédez à la pure conscience alors que vous souffrez, même pour un très bref instant, la relation que vous entretiendrez avec votre douleur se modifiera instantanément. Elle ne peut pas ne pas changer car le fait même de l'étreindre, même un court instant, même une seconde ou deux, révèle déjà sa plus grande dimensionnalité. Et cette modification de votre relation à l'expérience vous donne plus de marge de manœuvre dans votre attitude et dans vos actions pour une situation donnée, quelle qu'elle soit… même si vous ne savez pas quoi faire.

    Couverture de Méditer
    page(s) 32
  • Les trois fonctions de la pleine présence

    La première fonction de la pleine conscience est de reconnaître, et non de combattre. […]

    Quand nous avons reconnu notre enfant intérieur, la deuxième fonction de la pleine conscience est de l'entourer de toute notre tendresse. […]

    Après avoir reconnu et enveloppé avec grande douceur et tendresse l'enfant, la troisième fonction de la pleine conscience sera de soulager nos émotions difficiles.

    Couverture de Prendre soin de l’enfant intérieur
    page(s) 23