vision claire

Extraits étiquetés avec : vision claire

  • Un avec l'objet de méditation

    Le terme vipassanā signifie « aller en profondeur dans l'objet pour l'observer ». Pendant que nous sommes pleinement conscients d'un objet et l'observons avec profondeur, la frontière entre le sujet qui observe et l'objet observé se dissout progressivement, sujet et objet deviennent un. Ceci est l'essence de la méditation. Nous ne pouvons comprendre un objet qu'en le pénétrant et en devenant un avec lui.

    Couverture de Transformation et guérison
    page(s) 44
  • La comparaison rend mesquin

    Lorsque je me dis « Mon esprit est mesquin, étroit, stupide, obtus, idiot, névrosé », est-ce que je le sais parce que quelqu'un me l'a dit ? Parce que je l'ai comparé à un autre qui ne me paraît pas névrosé et que je crois libre ? Alors, est-ce que je découvre ma mesquinerie en me comparant, en m'évaluant ? Mais c'est précisément la mesure, la comparaison qui rendent l'esprit mesquin. […] C'est là un exemple de vision pénétrante.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 49
  • Esprit libre versus esprit mécanique

    [La] vision profonde surgit à chaque instant dans un esprit libre. Un esprit libre ne tire pas de conclusion et n'est donc pas mécanique. Un tel esprit agit, et son action n'est pas mécanique parce qu'en permanence il a une vision lucide des faits. Il est constamment en mouvement, vivant. Et, par conséquent, toujours jeune, neuf et invulnérable, alors que l'esprit mécanique est perméable à toutes les blessures.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 42
  • La solitude n’est pas l’isolement

    Je suis isolé lorsque j'élève un mur de résistance autour de moi. Je résiste, je résiste à toute critique, à toute idée nouvelle ; j'ai peur, je veux me protéger, je ne veux pas être blessé. Et cela influe sur mon action qui devient centrée sur moi-même, autrement dit c'est un processus d’isolement. […]

    En revanche, la solitude est complètement différente. Ce n'est pas l'opposé de l'isolement […] mais, lorsqu'il y a vision pénétrante de ce qu'est l'isolement, cette perception est la solitude.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 41-42
  • La compréhension libératrice

    La focalisation du regard profond sur la nature des formations mentales telles que la peur, la colère, l'angoisse, etc., entraîne l'apparition de la compréhension libératrice.

    Couverture de La respiration essentielle
    page(s) 42
  • Ouvrir son cœur et clarifier son esprit

    Être généreux envers les autres, c'est aussi libérer en soi des forces de vie.

    Sans ouvrir son propre cœur et clarifier son esprit, comment aider le monde ? Comment ne pas y projeter sa douleur et sa confusion ?

    Couverture de La voie du chevalier
    page(s) 12
  • Il n'y a rien à faire, mais tout à défaire

    La méditation de la vision pénétrante (vipassanā, sk.) est l'exercice spontané de la nature de Bouddha présente en chacun de nous. Il suffit d'être là. C'est cette nature qui permet de transcender les attachements, les conflits et les voiles de l'ignorance, d'aller au-delà du circuit répétitif où s'enferme celui qui est identifié à ce niveau. La réalité fondamentale c'est cette capacité de franchir une limite ultimement illusoire. Un matérialiste ne verra dans cette capacité transcendante qu'une chimère divine. Un bouddhiste l'utilisera, traversera le voile et se libérera. Il est vrai que cette divine simplicité est ce qu'il y a de plus difficile : il n'y a rien à faire, mais tout à défaire, et le moi qui risque sa peau ne va pas se laisser faire.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 32
  • Il n'est pas demandé de croire, mais d'expérimenter

    Le Bouddha ne demande pas de croire, d'adhérer simplement à un texte, mais d'expérimenter et de vérifier, de voir par la pratique : les bienfaits de l'éthique, la paix engendrée par la concentration méditative, la liberté résultant de la vision pénétrant au travers des liens psychiques conflictuels, etc. Cela ne peut pas être obtenu par la simple adhésion passive à un enseignement révélé par le Bouddha. La confiance et la foi ne suffisent pas.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 16-17
  • Clarté & esprit de décision

    [N]ous devons parler et agir avec clarté et esprit de décision. La clarté et l'esprit de décision proviennent de la disposition à ralentir, à écouter et à observer ce qui se produit. Ils viennent de ce que nous ouvrons notre cœur, sans prendre la fuite. L'action et la parole sont alors en accord avec ce qu'il faut faire, pour nous et pour l'autre.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 178 (20 - Le gros étau)
  • Assumer la responsabilité de ses actes

    Assumer la responsabilité de ses actes est une autre façon de parler de l'éveil de la bodhicitta, parce qu'une partie de la prise de responsabilité consiste à être capable de voir les choses très clairement. Une autre partie de cette responsabilité c'est la douceur, ce qui suppose aussi de ne pas porter de jugements, ne pas désigner les choses comme justes ou fausses, bonnes ou mauvaises mais plutôt se regarder soi-même avec douceur et honnêteté. Enfin, c'est aussi la capacité de continuer à aller de l'avant.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 153 (18 - Prendre la responsabilité de ses actes)
  • Le bonheur authentique

    Le bonheur authentique, sukha, est un état de plénitude durable qui se manifeste lorsque l'on s'est libéré de l'aveuglement mental et des émotions conflictuelles. C'est aussi la sagesse qui permet de percevoir le monde tel qu'il est, sans voiles ni déformations. C'est enfin la joie de cheminer vers la liberté intérieure et la bonté aimante qui rayonne vers les autres.

    Couverture d'Un voyage immobile
    page(s) Introduction
  • Voir et accepter

    Il suffit au pratiquant d'être attentif à toutes choses se levant dans le champ de sa conscience ou le traversant, et de les voir telles qu'elles sont sans vouloir ni conceptualiser ni analyser. Cela exige réceptivité, alacrité et clarté d'esprit.

    Il est hors de question d'exclure, de maîtriser quoi que ce soit, ou de se figer dans quoi que ce soit. Tout est accueilli par le mouvement constant d'une attention simple, claire et nue.

    Si vous cherchez un but à cette pratique, dites-vous qu'elle consiste à voir les choses telles qu'elles sont, hors de toute tentative de fuite, de suppression, de répression ou de désir de réussite. Dans la méditation vipassanā, vision intuitive et acceptation sont indissociables. En suite de quoi, la totale liberté d'être est son but ultime.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 12
  • Cesser de chercher un refuge

    La concentration amène le savoir ou les pouvoirs, mais non la vision intuitive, laquelle ne peut être « sollicitée » ; elle se lève spontanément dès lors que la vigilance passive a transpercé les voiles de l'ignorance de part en part. Lorsque l'esprit conditionné accepte de renoncer à ses accumulations et, que sans mobile aucun il parvient à l'Inconditionné, il cesse de chercher un refuge et s'ouvre au flot de la vision intuitive, renouvelant son contenu d'instant en instant.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 10
  • Voir ce qui est

    La méditation vipassanā est comparable à un voyage à travers la vie, ce que nous y rencontrons dépend de notre conditionnement. La peur de l'expérience déplaisante ou l'espoir de n'y rencontrer que des choses « positives », rend notre pratique plus ardue. […]

    La découverte de ce qui est, et son acceptation instantanée, est un processus fondamental dans la méditation vipassanā ou méditation de la vision intuitive. […]

    L'objectivité, au sens large, veut que l'on tienne compte de sa vie intérieure, qu'on voie clairement ce qui s'y passe, sans s'en effrayer. Fuir ou nier le monde intérieur n'abolit pas sa dynamique. Au contraire, un tel comportement la rend plus explosive et plus menaçante, en vertu de quoi on cherche à la fuir bien plus encore.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 8-9
  • La vision claire mène à la tolérance

    La méditation apporte à ses pratiquants la quiétude et la vision éclairée et cela doit contribuer à chasser l'esprit d'intolérance des divers groupes s'intéressant à la spiritualité. Car, quand des expériences profondes se figent en convictions, c'est en effet le contraire qui se passe : elles nous séparent de ceux cherchant la vérité ailleurs. La croyance établie n'a rien de commun avec la certitude intime qui, elle, nous laisse libres d'explorer toutes les voies, sans craindre les différences ou rejeter certaines d'entre elles. Il est primordial de les observer sous divers angles, d'en acquérir une connaissance directe et de comprendre pourquoi les uns et les autres empruntent une certaine voie et non pas une autre.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 7
  • Śamatha & vipassanā

    Vipassanā peut être traduit par « vision intérieure ». C'est une conscience claire et exacte de ce qui se passe pendant que cela se passe.

    Śamatha peut être traduit par « concentration » ou « tranquillité ». C'est un état dans lequel l'esprit est amené à se tenir concentré sur un objet unique et sans qu'il soit permis de s'en éloigner. Quand c'est accompli, un calme profond se répand dans le corps et l'esprit, un état de tranquillité qui doit être ressenti pour être compris.

    Couverture de Méditer au quotidien
    page(s) 18
  • La conscience panoramique

    À mesure que le méditant interrompt de manière répétée le flux de la pensée discursive et redevient attentif à sa respiration ou à son activité quotidienne, l'agitation de l'esprit se dompte graduellement. On commence à pouvoir envisager cette agitation comme telle et à devenir patient envers elle, plutôt que de se perdre automatiquement en elle.

    Par la suite, les méditants font état d'une perspective plus panoramique. Cette dernière se nomme conscience. À ce stade, la respiration n'est plus nécessaire en tant que centre vers lequel diriger l'attention. Selon une analogie traditionnelle, l'attention se rapporte aux mots isolés d'une phrase, tandis que la conscience est la grammaire qui englobe la phrase tout entière.

    Les méditants rapportent également qu'ils font l'expérience de l'espace et des vastes dimensions de l'esprit. À ce propos, une métaphore traditionnelle compare l'esprit au ciel (arrière-plan non conceptuel) dans lequel les différents contenus mentaux, tels des nuages, se lèvent puis s'éloignent.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 66-67
  • Voir le fonctionnement de l'esprit

    Calmer l'esprit, dans le bouddhisme, n'a pas pour but de l'absorber mais de le mettre en mesure d'être attentif à lui-même assez longtemps pour acquérir un discernement quant à sa propre nature et à son propre fonctionnement.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 64
  • La méditation de vision pénétrante

    La famille [de méditation] de la vision pénétrante ([vipassanā]) est la mise en jeu de la dimension essentielle de l'esprit, cette vision lucide, transcendante, non duelle, de ce qui est comme c'est. Cette expression spontanée, non empêchée, de la sagesse ultime qui nous éclaire est à la fois le moyen de la libération et le témoignage de ce que la liberté est déjà là.

    La vision transcendante est l'agent de la dissolution de tous les liens et de la connaissance intégrante de tous les points de vue partiels. Seule véritable force de transformation et de libération, elle peut s'exercer même sans culture systématique de la concentration, bien que cette dernière en facilite et accélère les effets. […]

    [C]ette attention claire et ouverte réalise la connaissance juste et la transformation par la disparition des obstacles affectifs et cognitifs, que la construction historique du moi oppose à l'élargissement de la conscience. Elle effectue ce qu'on peut appeler la « désautomatisation », ou la déprogrammation des processus cognitifs figés. La désidentification d'avec ce moi – ultimement « illusoire » comme dit le bouddhisme, bien qu'il ait été temporairement nécessaire – constitue la tâche fondamentale, et redoutable, du pratiquant d'une voie spirituelle ; elle culmine dans la réintégration en Dieu, l'identité suprême, l'identification Atman-Brahman, le nirvāna, la cessation définitive de toute trace d'ignorance et d'attachement au désir et à la répulsion.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 53-54
  • Compréhension, méditation, action

    En tout premier lieu, il est nécessaire d'établir la vue correcte, c'est-à-dire d'acquérir une certitude totale en ce qui concerne la vérité absolue : la vacuité. Bien que le monde phénoménal apparaisse et fonctionne, au niveau absolu, il est totalement dénué de réalité. Cette vue de la vacuité est la graine d'où se développera le fruit parfait de l'Éveil. La première étape dans l'établissement de la vue est la compréhension correcte des enseignements.

    Puis, pour que cette vue devienne partie intégrante de l'expérience intérieure, il faut continuellement la mettre en pratique ; c'est ce qu'on appelle la méditation.

    Enfin, maintenir cette expérience en toutes circonstances est ce qu'on appelle l'action.

    Couverture de Le trésor du cœur des êtres éveillés
    page(s) 23