mal-être

Extraits étiquetés avec : mal-être

  • De la compassion pour soi

    Pour avoir de la compassion envers les autres, il faut en éprouver envers nous-mêmes. En particulier, nous soucier des personnes anxieuses, irritées, jalouses, dominées par des dépendances de toutes sortes ou arrogantes, orgueilleuses, avares, égoïstes, méchantes, peu importe ; ressentir de la compassion pour elles et nous en préoccuper implique de ne pas fuir la douleur de découvrir toutes ces choses en nous-mêmes.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 132 (15 - Aller à contre-courant)
  • Ramène à toi tous les blâmes

    Un slogan relié aux enseignements du Mahāyāna dit : « Ramène à toi tous les blâmes ». [...]

    Il implique que la douleur provient de la tendance à s'accrocher tellement fort pour que les choses se fassent à notre façon, et que l'une de nos principales portes de sortie quand nous nous sentons mal à l'aise, ou dans une situation ou un lieu indésirables, se résume à en rejeter la responsabilité sur un autre. Nous construisons d'ordinaire une barrière appelée blâme qui nous dispense de communiquer authentiquement avec les autres et nous la fortifions avec nos conceptions sur celui qui a raison et celui qui a tort.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 117 (13 - Élargir le cercle de compassion)
  • Renoncer à l'espoir d'un refuge

    La souffrance commence à se dissoudre quand on est capable de remettre en question la croyance ou l’espoir qu’il existe un endroit quelconque où se cacher.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 63 (7 - L’absence d'espoir et la mort)
  • Refuser la situation et l'émotion pénible associée

    Dans la souffrance, on refuse non seulement la situation mais aussi l'état émotionnel pénible qu'elle déclenche. Ce point essentiel marque la différence avec l'émotion simple. On se débat à la fois contre l'extérieur et contre soi-même. On voudrait ne pas ressentir ce qu'on ressent.

    Couverture de Souffrir ou aimer
    page(s) 32
  • La joie de vivre corrélée à l'amour de soi

    Quand je souffre, l'impasse tient à ce que, dans mon fonctionnement émotionnel, je m'identifie encore à la position de l'enfant dépendant de l'autre. […]

    On peut traverser une vie entière, convaincu que les autres, la vie nous sont adverses sans réaliser que l'amour qui nous fait cruellement défaut est le nôtre. […]

    Le seul amour qui puisse nous accompagner durant toute notre vie adulte est celui que nous nous portons. Il nous préserve de la souffrance. […]

    Nous pouvons observer autour de nous ce parallélisme entre la joie de vivre et l'amour de soi, entre la souffrance et le non-amour de soi.

    Couverture de Souffrir ou aimer
    page(s) 22-23
  • Souffrance et manque d'amour

    Lorsque nous faisons l'expérience d'une souffrance forte et durable, nous incriminons habituellement l'événement déclencheur : je souffre parce que j'ai été mal traité par l'autre, parce que j'ai perdu un proche, une position, la santé, parce que j'ai échoué, etc. […]

    L'autre, la vie, pour m'infliger une chose pareille, ne m'aiment pas. Autrement dit, je me sens aimé si l'autre ou la vie répondent à mes attentions. […]

    La souffrance traduit le manque d'amour dont je suis l'objet, comme, inversement, le bonheur naît du sentiment d'être aimé par l'autre ou par l'existence qui comble mes aspirations. Ce schéma élémentaire provient en droite ligne de l'enfant qui réagit selon un mode binaire, se sentant aimé quand ses attentes sont prises en compte et interprétant le « non » et les limites comme une dureté ou une méchanceté à son égard. […]

    Tant que l'extérieur porte la cause de la souffrance, tout espoir d'amélioration en dépend.

    Couverture de Souffrir ou aimer
    page(s) 20-21
  • Si le mal-être perdure

    Chaque être humain rencontre tôt ou tard des vicissitudes dans son existence et les surmonte comme il peut. Si le mal-être, la souffrance perdurent, si les échecs dans la vie affective et professionnelle se répètent, il commence à s'interroger sur son impuissance à changer. Pourquoi souffre-t-il, pourquoi ne parvient-il pas à réaliser ses désirs ni à construire, pourquoi se trouve-t-il en proie au doute, à l'insatisfaction, au manque ? Creusant cette question avec un thérapeute, il aboutira généralement au fait qu'il s'est senti mal aimé, qu'il a connu des abus, des carences, des pertes ou des ruptures affectives. Le lien central entre ces manquements à l'amour et la souffrance apparaîtra inévitablement.

    Couverture de Souffrir ou aimer
    page(s) 11
  • Rester en contact avec la souffrance du monde

    Il est important de rester en contact avec la souffrance du monde. […]

    Tout remède doit être pris avec le dosage approprié. Nous avons besoin de rester en contact avec la souffrance afin de ne pas l'oublier, afin que la compassion s'écoule en nous et soit une source d'énergie pour nos actions.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 22
  • Accepter d'être plus à nu, ouvert

    [C]ette supposée nécessaire intériorité, cet appel à l'introspection, sert souvent d'alibi à un nombrilisme forcené.

    Pourtant celui qui vit dans la détresse d'être sans amour, seul ou avec quelqu'un qu'il ne supporte plus, celui qui a plus de cinquante ans est mis à la porte de l'entreprise pour laquelle il a sacrifié tant d'années et qui ne sait ce qu'il doit faire de sa vie, celui qui se sent désormais inutile et rejeté, ou celui qui découvre qu'il est atteint d'une maladie mortelle, peuvent certes tenter de trouver dans la spiritualité un réconfort – mais un tel réconfort est-il en rapport réel avec leur situation ?

    Cette spiritualité qui vise à une maîtrise plus efficace que celle proposée par le monde ordinaire est tout à la fois arrogante – dans la manière hautaine dont elle considère ceux qui ne suivent pas ces préceptes – et terrible – dans sa prétention à surmonter l'insurmontable. […]

    [T]out discours, quel qu'il soit, qui prétend expliquer le mal au lieu d'en faire l'épreuve n'est-il pas, quelque soit son intention, maladroit et même parfois monstrueux ?

    Autrement dit, tout appel spirituel qui n'enjoint pas l'homme à regarder ce qu'il est, qui prétend passer outre le malaise inhérent à sa condition ne l'enferme-t-il pas plus cruellement dans l'illusion ?

    La force de Chögyam Trungpa est d'être l'un des rares témoins spirituels de notre temps à ne faire aucune promesse – nul ne viendra nous délivrer, comme par enchantement, de nos difficultés. Au lieu de nous prémunir contre la vie, de chercher des forteresses où nous abriter, il faut accepter d'être plus à nu, ouvert. [Fabrice Midal]

    Couverture de Pour chaque moment de la vie
    page(s) 19-20
  • Arroser les graines avec discernement

    Si nous aimons une personne, nous essayons de reconnaître les graines positives qui sont en elle et de les arroser avec des actes et des paroles aimants. Les graines de bonheur poussent mieux quand elles sont arrosées, tandis que les graines de souffrance perdent de leur force quand elles ne sont pas arrosées par des actes et des paroles blessants.

    Couverture de Pour une métamorphose de l’esprit
    page(s) 40
  • Transmission des graines négatives

    Le saṃsāra est le cycle de la souffrance, le monde de ceux qui vivent dans l'ignorance. Il est difficile de s'extraire de ce cycle. Nos parents ont souffert et ils nous ont transmis les graines négatives de cette souffrance. Si nous ne reconnaissons pas et ne transformons pas les graines négatives dans notre conscience, nous les transmettrons à nos enfants. Cette transmission constante de peur et de souffrance actionne le cycle du saṃsāra.

    Couverture de Pour une métamorphose de l’esprit
    page(s) 39
  • L'attachement source de mal-être

    Le changement est partout autour de nous, menaçant les choses mêmes dont nous pensons avoir besoin pour être heureux.

    C'est un paradoxe : plus nous possédons, plus notre risque d'être malheureux grandit.

    Couverture de Les huit marches vers le bonheur
    page(s) 19
  • Ouvrir son cœur et clarifier son esprit

    Être généreux envers les autres, c'est aussi libérer en soi des forces de vie.

    Sans ouvrir son propre cœur et clarifier son esprit, comment aider le monde ? Comment ne pas y projeter sa douleur et sa confusion ?

    Couverture de La voie du chevalier
    page(s) 12
  • La souffrance familiale, voie du sacré

    La voie d'accès au sacré la plus fréquente est notre propre souffrance et notre insatisfaction. D'innombrables démarches spirituelles ont commencé par la rencontre des difficultés de la vie. Chez les maîtres occidentaux, la souffrance vécue dans leur famille pendant l'enfance est un point de départ assez commun : parents alcooliques ou violents, grave maladie, perte d'un proche, froideur distante des parents, conflits entre les membres d'une famille, toutes ces choses reviennent fréquemment dans leurs témoignages.

    Couverture de Après l’extase la lessive
    page(s) 32
  • Étudier et faire l'expérience

    Pour voir clairement la nature ultime des phénomènes tels qu'ils sont : impermanents, insatisfaisants, vides de nature propre mais interdépendants de réseaux indéfiniment complexes de causes et conditions, il faut s'entraîner. C'est pourquoi l'écoute des enseignements, la lecture et la réflexion sont une base nécessaire pour comprendre la théorie. Mais l'expérience vécue doit lui succéder afin de transformer les puissances d'illusion présentes en nous.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 32
  • Les trois poisons enferment dans le karma

    [L]'homme ordinaire est lié par les trois « poisons » agissant de concert : l'ignorance et les attachements positifs et négatifs. Ceux-ci enferment dans le cercle des actions et réactions causales que le bouddhisme appelle karma. Le poids déterminant de cette causalité issue du passé, qui agit dans l'ombre, ne permet même pas à l'homme de voir comment il est lié. Même s'il constate sa souffrance, il n'en connaît pas précisément les causes profondes, encore moins les méthodes pour s'en dégager.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 14-15
  • Regarder les humains avec tendresse

    Comme l'écrit le poète Christian Bobin : « Quelque soit la personne que tu regardes, saches qu'elle a déjà plusieurs fois traversé l'enfer. »

    Tous ces humains ont pleuré, ont connu le malheur, les trahisons, les abandons. Parmi les plus âgés, beaucoup sont malades, ont vu mourir des proches. Tous vont mourir un jour, peut-être prochain. Tous vont pleurer et trembler quand ils vont le comprendre. Comme vous, comme moi, comme nous tous, même les agaçants, même les vantards, même les bruyants. Tous ne sont que de petites choses fragiles, mortelles. Tous méritent notre tendresse et notre compassion.

    Couverture de Trois minutes à méditer
    page(s) Chronique n°18
  • Ce que nous avons est digne d'être apprécié

    Pour moi, il me semble qu'à la racine de la guérison, à la racine de l’accession à l’âge adulte, il y a le préalable que nous n'allons pas essayer d'éliminer quoi que ce soit, que ce que nous avons est digne d'être apprécié. Mais c'est difficile à avaler si ce que nous avons c'est de la souffrance.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 138 (16 - Abandonne tout espoir de fruit)
  • Fausse solution de la fermeture

    Tout le dharma converge en un même point. Tous les enseignements et toutes les pratiques ne disent qu'une seule chose : lorsque nous nous protégeons fortement nous-mêmes, la souffrance elle aussi est alors forte. Si l'ego ou le cocon devient plus léger, alors la souffrance s'allège elle aussi.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 125 (14 - La bienveillance et la compassion)
  • Motivation de l'ermite (suite)

    L'ermite ne se désintéresse nullement du sort de l'humanité, mais se rend compte que dans la situation qui est la sienne, il est non seulement incapable d'accomplir le bien d'autrui, mais il est aussi impuissant à construire son propre bonheur. Sa motivation essentielle est donc de se transformer lui-même pour mieux transformer le monde.

    Pour ce faire, il doit impérativement consacrer un certain temps à engendrer en lui-même la force et la liberté intérieures qui sont indispensables pour faire face avec confiance, sagesse et sérénité aux aléas de l'existence et pour contribuer de manière éclairée au bien-être d'autrui.

    L'ermite commence donc par comprendre que le bonheur authentique ne dépend pas fondamentalement des conditions extérieures mais de la transformation de son esprit et de sa manière de traduire les circonstances de l'existence en bonheur ou en mal-être. Il comprend que tant que l'on ne s'est pas débarrassé de la haine, de l'obsession, de l'orgueil, de la jalousie et des autres toxines mentales, il est aussi vain d'aspirer au bonheur que de souhaiter la fin de ses brûlures sans retirer sa main du feu.

    Contrairement aux apparences, la motivation de l'ermite bouddhiste est fondée sur l'amour altruiste et la compassion. Son but est clair : se rapprocher de l'Éveil afin de devenir capable de remédier aux souffrances du monde.

    Couverture d'Un voyage immobile
    page(s) Introduction