méditer

Extraits étiquetés avec : méditer

  • Méditation : un terme égarant

    Bouddhiques ou autres, il existe de nombreuses activités du corps et de l'esprit. Dans son usage général dans l'Amérique et l'Europe moderne, le terme méditation possède toute une série de significations ordinaires distinctes :

    • état de concentration dans lequel la conscience réfléchie est centrée sur un seul objet ;
    • état de relaxation psychologiquement et médicalement bienfaisant ;
    • état dissocié dans lequel des phénomènes de transe peuvent se produire ;
    • état mystique dans lequel sont vécus les réalités ou les objets religieux les plus élevés.

    Ces différentes significations ont en commun d'être des états modifiés de conscience ; le méditant accomplit quelque chose pour sortir de son état de réalité ordinaire, non concentré, non relaxé, non dissocié et inférieur.

    La tradition bouddhique de la présence/conscience est conçue comme l'exact opposé de ces significations. Le but du pratiquant est de devenir attentif, de vivre ce que son propre esprit fait quand il le fait, d'être présent à son propre esprit.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 62-63
  • Déposer son ballot

    Avant de pouvoir seulement approcher le coussin et entamer la grande activité de la méditation assise, nous devons nous défaire de notre désordre habituel et des supports auxquels nous nous accrochons à longueur de journée. Nous rejetons l'idée selon laquelle plus on a, mieux c'est ; ou encore, plus nous en savons, plus nous sommes intelligent, occupé et frénétique, plus nous accomplissons de choses. Dans le zendo, on dépose son ballot.

    Couverture de Le zen et l'art de tomber amoureux
    page(s) 40
  • Méditation, réflexion, éthique et dévotion

    [D]ans son milieu traditionnel naturel, la méditation est toujours accompagnée d'étude et de réflexion, de mise en œuvre d'une conduite éthique et de dévotion. Elle s'associe donc des méthodes qu'on pourrait appeler cognitives, affectives et comportementales.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 63
  • Un entraînement physique et mental, éclairé par l'esprit

    En pali, le terme technique bhāvanā, que l'on traduit inexactement par « méditation », serait mieux rendu par « exercice » (c'est aussi le sens de gompa en tibétain), en comprenant qu'il s'agit d'un entraînement physique et mental, éclairé par l'esprit, qui vise à développer, transformer puis dépasser le moi empirique.

    L'erreur courante, due au sens français issu de la réflexion intellectuelle, consiste à limiter l'exercice à son niveau mental et conceptuel, alors qu'il intéresse indissolublement le corps, le mental – sous tous ses aspects – et l'esprit.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 50
  • Compréhension, méditation, action

    En tout premier lieu, il est nécessaire d'établir la vue correcte, c'est-à-dire d'acquérir une certitude totale en ce qui concerne la vérité absolue : la vacuité. Bien que le monde phénoménal apparaisse et fonctionne, au niveau absolu, il est totalement dénué de réalité. Cette vue de la vacuité est la graine d'où se développera le fruit parfait de l'Éveil. La première étape dans l'établissement de la vue est la compréhension correcte des enseignements.

    Puis, pour que cette vue devienne partie intégrante de l'expérience intérieure, il faut continuellement la mettre en pratique ; c'est ce qu'on appelle la méditation.

    Enfin, maintenir cette expérience en toutes circonstances est ce qu'on appelle l'action.

    Couverture de Le trésor du cœur des êtres éveillés
    page(s) 23
  • Se comprendre soi-même

    Par la méditation,vous êtes de plus en plus proche de vous-même et vous commencez à vous comprendre beaucoup plus clairement. Vous commencez à avoir une vision claire, dépourvue de toute analyse conceptuelle, car grâce à une pratique régulière, vous voyez ce que vous faites et refaites sempiternellement. Vous voyez que vous rejouez inlassablement les mêmes films dans votre esprit. Le nom de votre partenaire peut être différent, celui de votre employeur change peut-être, mais les thèmes changent peu. La méditation nous aide à nous voir clairement, ainsi que les schémas qui limitent notre vie. Vous commencez à voir vos opinions plus distinctement. Vous percevez vos jugements et vos mécanismes de défense. La méditation approfondit votre compréhension de vous-même.

    Couverture de Comment méditer
    page(s) 18
  • Quoi qu'il advienne, rester présent

    Nous ne méditons pas pour trouver un certain confort. Autrement dit, nous ne méditons pas pour nous sentir toujours bien, tout le temps. J'imagine que vous êtes sans doute choqué en lisant ceci, car tant de gens viennent à la méditation pour simplement « se sentir mieux ». Toutefois, vous serez certainement content d'apprendre que le but de la méditation n'est pas de se sentir mal. Plus exactement, la méditation nous offre l'opportunité d'être ouverts et d'avoir une attention compatissante envers tout ce qui advient. L'espace de méditation est comparable au grand ciel : suffisamment vaste pour accueillir tout ce qui survient.

    Dans la méditation, nos pensées et nos émotions peuvent devenir semblables à des nuages qui s'attardent, avant de s'éclipser. Le bon, l'agréable, le plaisant, le difficile et le douloureux : tout cela va et vient. L'essence de la méditation consiste donc à s'exercer à quelque chose d'assez radical qui n'est décidément pas un trait habituel de l'espèce humaine : il s'agit de rester présents à nous-mêmes quoi qu'il advienne, sans plaquer sur nos expériences les étiquettes du bien et du mal, du juste et de l'injuste, du pur et de l'impur.

    Couverture de Comment méditer
    page(s) 15
  • Apprendre à être

    La façon de nous détendre, de reposer l'esprit dans le maintenant, est la pratique de la méditation. Dans la méditation, notre approche est impartiale. Nous laissons les choses être ce qu'elles sont, sans les juger, et ainsi nous apprenons nous-mêmes à être.

    Couverture de Comment méditer
    page(s) 11
  • Cessons de fuir la réalité

    La voie de la méditation m'est apparue comme une réponse à la crise de la transmission qui secoue notre monde – parce qu'elle repose d'abord sur une écoute de l'expérience nue, une épreuve d'intelligence qui ne promet aucune consolation, qui ne dépend d'aucun Dieu personnel qui, après la Shoah, pourrait me considérer et se soucier de moi.

    Chögyam Trungpa est, pour cet engagement, bien plus philosophe au sens nietszchéen que maître spirituel. Comme Nietszche, il a travaillé à diagnostiquer la maladie des Temps nouveaux. Il découvre qu'elle réside dans cette fuite constante de la réalité qui conduit à nier la terre, à ne pouvoir se relier à elle qu'en la détruisant.

    Couverture de Risquer la liberté
    page(s) 25
  • Méditation sans sagesse n'est que ruine…

    Une pratique de méditation seule ne peut amener la paix de l'esprit. Même si nous pouvons connaître des moments de silence intérieur, la sérénité ne peut s'installer. Il est nécessaire d'avoir au préalable et en parallèle, une « pratique de sagesse ». [… Il ne s'agit pas d']une discipline  « morale » qui viserait à nous améliorer pour devenir un meilleur citoyen, mais une réflexion qui nous donne peu à peu un regard plus juste sur la vie. […]

    [L]a méditation seule, sans la sagesse, se heurte à des obstacles insurmontables, sans cesse renaissants et ne peut s'installer. Des perturbations émotionnelles trop importantes voilent la clarté de l'esprit comme une eau trouble empêche de voir le fond. [Il manque] une prise de conscience qui nous permet d'avoir une certaine distance avec notre existence, de ne plus être autant absorbés par nos problèmes, nos ambitions, nos désirs.

    Couverture de Les sept clés de la méditation
    page(s) 33-35
  • Méditation et psychothérapies

    La méditation n'est pas non plus une forme de thérapeutique. Les psychothérapies peuvent nous aider à rendre notre individualité plus lucide, plus harmonieuse, les relations avec les autres plus aisées, mais pas à nous libérer de l'ego.

    Or, précisément, la méditation ne vise pas à ce que notre personnalité devienne plus performante, mais au contraire à la mettre « entre parenthèses » pour que le méditant perçoive son caractère illusoire. Finalement, elle s'efface et seul demeure l'état de Présence.

    Les thérapies ne peuvent pas non plus nous aider à connaître réellement le fonctionnement du mental. Elles restent toujours à la surface, sans pouvoir saisir les « racines » de nos passions, de nos émotions, de nos pensées, justement parce qu'elles manquent de cette profondeur, de cette distance que donne la pratique de la méditation. Seule cette discipline permet de voir les émotions arriver « de l'extérieur » pour les saisir dans leur réalité.

    Couverture de Les sept clés de la méditation
    page(s) 23
  • L'aspiration à la présence

    Dans sa partie la plus secrète, l'être humain est habité par ce que nous pouvons appeler la « Présence », « Dieu », l'état de Bouddha, notre nature originelle. Qu'importe les mots puisque ce fond de notre âme est indicible.

    Lorsque cette présence se manifeste, l'être ressent à la fois un manque que rien ne peut vraiment combler et une aspiration mystérieuse vers un ailleurs qui ne peut être réellement défini. Plus cette aspiration se développe, croît, et plus la méditation devient le centre de notre existence et plus notre vie est transformée.

    Couverture de Les sept clés de la méditation
    page(s) 16
  • Méditer : l’appel du large

    La volonté de méditer ne suffit pas. Après quelques moments de détente ou d'euphorie, la pratique devient difficile. Notre esprit est constamment agité, distrait, instable. Il est habitué depuis toujours à suivre le courant de ses désirs, de ses craintes, et ces habitudes sont profondément enracinées dans la psyché, beaucoup plus que nous le pensons. Nous réalisons qu'un simple « désir de méditation » comme nous éprouvons le désir de jouer au golf ou d'apprendre le chinois, ne mène à rien.

    En réalité, la méditation n'est pas seulement une méthode de relaxation pour Occidental stressé. Si nous voulons que la méditation transforme réellement notre vie, il faut que notre démarche soit un engagement. La méditation est un « travail sur soi » qui demande de se prendre en main, une discipline, une pratique analogiquement semblable à l'apprentissage du piano, du tir à l'arc ou de l'aïkido. Et pour cela, il est nécessaire de s'investir, de ressentir profondément le besoin de méditer.

    Ce désir est un peu semblable à l'appel du large éprouvé par le navigateur. Même si cette aspiration reste vague, mal définie, elle est essentielle. En la cultivant, en la reconnaissant, elle devient comme une flamme qui brûle et nous pousse vers l'intérieur de notre être, dans un mouvement inverse à celui des sens qui nous entraînent au contraire à l'extérieur.

    Couverture de Les sept clés de la méditation
    page(s) 14-15
  • Présent sans projections, opinions, idées, ni bavardages

    En méditation, nous essayons de comprendre l'esprit et de devenir toujours plus conscients, toujours plus lucides, toujours plus éveillés. En temps normal, notre esprit est à moitié endormi et même quand nous croyons être en train de réfléchir à plein de choses, être pleins de vitalité et très présents, nous réagissons presque comme des robots ou comme si nous étions en train de somnoler.

    Tout l'intérêt de la méditation est d'apprendre à nous réveiller, à développer une plus grande clarté, à être plus conscients et plus pleinement dans l'instant. À être conscients dans l'instant présent, sans nos sempiternels projections, opinions, idées et bavardages mentaux.

    Dans l'absolu, nous sommes la conscience. L'intérêt est vraiment d'apprendre à entrer en contact avec cette conscience, à la développer et à être avec elle.

    Couverture de La vie quotidienne comme pratique méditative
    page(s) 43
  • Ne pas essayer de supprimer les pensées

    Imaginons quelqu'un en train de songer à la promenade qu'il fera au prochain jour férié : il est tellement plongé dans ses pensées que c'est presque déjà comme s'il y était, et il n'a même pas conscience que ce ne sont que des idées. Alors que si l'on s'aperçoit au contraire que c'est purement et simplement en pensée qu'on s'est fait cette représentation, on commence à s'apercevoir aussi que cela présente une moindre qualité réelle.

    Il ne faut pas essayer de supprimer les pensées dans la méditation, mais il faut essayer simplement de voir leur nature transitoire, la nature translucide des pensées. Ne pas se laisser prendre par elles, ne pas les rejeter non plus, mais les observer au passage, tout simplement, et puis revenir à la conscience de la respiration.

    Couverture de Méditation et action
    page(s) 132-133
  • Mener une bonne vie

    [L]a pratique de la méditation ne se préoccupe pas tellement de l'atteinte hypothétique de l'éveil. Elle vise à ce que l'on mène une bonne vie. Pour apprendre à mener une bonne vie, une vie sans tache, il faut être continuellement conscient et entrer sans cesse en contact avec la vie, de manière très simple et directe.

    Couverture de Sourire à la peur
    page(s) 31
  • Se voir soi-même et voir au-delà de soi-même

    La méditation, c'est la clé pour se voir soi-même et pour voir au-delà de soi-même.

    Couverture de Sourire à la peur
    page(s) 23-24
  • Source de joie et de bonheur

    Dès la première fois où l'on ressent un réel plaisir en méditation, on réalise pleinement que quelque chose en nous est source de joie et de bonheur.

    Couverture de Et s’il suffisait d’être présent…
    page(s) 97
  • L'être essentiel

    La transformation dont il s'agit dans la méditation s'effectue selon un processus. L'identification avec le moi existentiel doit être suivie de l'identification avec l'Être essentiel.

    Couverture de Pratique de la voie intérieure
    page(s) 47
  • L'esclave, le disciple ou le maître

    Si j'ai pris l'habitude d'une fréquentation quotidienne du cœur de mon être au cours d'une méditation ou d'une promenade dans la nature, c'est parce que mon rituel me ramène à l'essentiel. Il se peut qu'à l'occasion je ne sois pas capable d'entrer en contact avec moi-même et que je vive mes minutes de méditation comme un calvaire. Ces fois-là, il n'y a pas de maître à bord. Cependant, celui-ci n'est pas remplacé automatiquement par un esclave inconscient. La position intermédiaire entre le personnage inconscient et le maître de la vie est celle du disciple qui a le pouvoir d'observer la difficulté, de la laisser résonner en lui et de la comprendre peu à peu. Puis, tranquillement, il la dépasse.

    L'esclave – celui qui est victime de tout – n'est pas conscient des déchirements, des tourments et du conflit qui font rage en lui […]. Et parce qu'il n'en est pas conscient, il en souffre aveuglément. Le disciple, lui, est conscient de la véritable ombre de l'être et cette conscience a pour effet d'atténuer en partie les conséquences désastreuses du conflit.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 283